
Nouveaux sommets pour les rachats d’actions en Europe

La mode des rachats d’actions gagne à son tour l’Europe. Leur montant a continué de progresser cette année pour atteindre près de 230 milliards d’euros (250 milliards de dollars) sur une période de douze mois glissants, un plus haut depuis 2007. C’est encore loin du record de 1.000 milliards de dollars enregistré l’an dernier par les entreprises de l’indice S&P 500, à la suite de la réforme fiscale qui a permis le rapatriement des avoirs détenus par les sociétés américaines à l’étranger, mais ils ont été multipliés par près de cinq en trois ans de ce côté de l’Atlantique. Par ailleurs, ce montant recule à 800 milliards aux Etats-Unis cette année.
«C’est un point positif pour les marchés européens, juge Vincent Juvyns, stratégiste chez JPMorgan AM. Ce soutien a permis de compenser les quelque 100 milliards d’euros de flux sortants dans les fonds d’investissement en actions européennes». De fait, depuis janvier, l’indice Euro Stoxx 50 gagne 23,7% malgré cette désaffection des investisseurs. Comme aux Etats-Unis, ce sont donc les entreprises qui soutiennent le marché par leurs rachats d’actions. Ce mouvement pourrait se poursuivre à l’avenir. De plus en plus de sociétés, à l’instar d’Iliad récemment en France, y ont recours pour doper leurs cours de Bourse. En revanche, ils réduisent le nombre de titres disponibles sur le marché alors même que les émissions ont chuté ces dernières années.
{"title":"","image":"211117»,"legend":"","credit":""}
Plus d'articles du même thème
-
La chute se poursuit sur des marchés paniqués par la guerre commerciale
Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vif lundi après le plongeon des marchés asiatiques. Les taux continuent également à reculer. -
Les cours de Bourse des gestionnaires d'actifs ne sont pas épargnés par la bataille des tarifs douaniers
L'Agefi a calculé et compilé les variations de cours enregistrées par les gestionnaires d'actifs cotés en Bourse sur les séances du 3 et 4 avril 2025 après les annonces américaines sur les droits de douane. -
Le risque de surenchère tarifaire tétanise les marchés
La riposte de la Chine aux tarifs douaniers réciproques de Donald Trump a exacerbé le risque d'escalade et de récession, plongeant les marchés financiers encore davantage dans la tourmente. Wall Street accuse sa pire chute depuis la crise Covid. L'Europe efface ses gains de 2025. Les investisseurs fuient vers les emprunts d'Etat.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions