«Nous anticipons une progression du CAC 40 légèrement supérieure à 8% sur un an»

Joffrey Ouafqa, directeur des gestions pôle asset management d’Auris Gestion
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Joffrey Ouafqa, directeur des gestions, pôle asset Management, Auris Gestion  -  DR

L’Agefi : Vous anticipez un CAC 40 à 8.300 points à 12 mois. Quels sont les facteurs qui pourraient expliquer une telle croissance de l’indice parisien ?

Joffrey Ouafqa : Nous anticipons en effet une progression du CAC 40 légèrement supérieure à 8% à horizon d’un an. Cela correspond à une croissance estimée des bénéfices de l’indice de 5% cumulée à 1% de rachats d’actions, qui mécaniquement font gonfler les BPA, et à une légère appréciation de la valorisation, conséquence des baisses de taux à venir de la BCE. Si cet objectif peut paraître optimiste compte tenu du contexte macroéconomique, il faut garder à l’esprit que 8% de progression, c’est, peu ou prou, la performance moyenne annuelle des actions sur longue période.

Les décisions de la BCE de baisser les taux, si elles tardent, ne peuvent-elles pas doucher les espoirs de hausse ?

Certes le timing précis des prochaines baisses de taux est incertain et cela peut créer de la volatilité à court terme sur les marchés financiers. Il faut néanmoins ne pas oublier que la voie a été clairement annoncée par la BCE : des baisses de taux sont à venir. Ces derniers, à 4% pour le taux de dépôt, sont toujours en territoire restrictif avec une croissance de la zone euro proche de 0% et une inflation à 2,8% qui tend progressivement vers 2%, l’objectif de la BCE. Cette dernière a donc de la marge pour les baisser tout en conservant une politique monétaire qui resterait suffisamment restrictive.

Les risques géopolitiques sur les conflits en cours sont-ils pris en compte dans vos prévisions ? N’y a-t-il pas un risque pour que la situation s’envenime en Ukraine ou au Moyen-Orient ?

On ne peut pas écarter les risques d’escalade au Proche-Orient ou en Ukraine et nous restons attentifs à une possible dégradation de la situation. Néanmoins, en l’état, ces conflits n’ont pour le moment qu’un impact limité sur la croissance mondiale, et donc sur les résultats des entreprises. A plus long terme, les conséquences d’une réélection de Donald Trump en termes de géopolitique pourraient être plus significatives entre relance de la guerre commerciale avec la Chine, voire l’Europe, et surtout un affaiblissement durable de l’Otan.

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Ac 19/2/24

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