
Mario Draghi ne voit aucun signe probant de rebond de la croissance en zone euro

La croissance ne montre «aucun signe probant d’un rebond de la croissance dans un avenir proche et l'équilibre des risques pesant sur les perspectives de croissance reste orienté à la baisse», a déclaré lundi le président le Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, lors d’une audition devant la commission économique du Parlement européen (Econ). Un discours introductif qui confirme les premiers résultats des enquêtes mensuelles PMI IHS Markit sur l’activité manufacturière en forte dégradation en zone euro en septembre. Notamment en Allemagne qui représente 39% du secteur manufacturier de la région, a rappelé Mario Draghi : «Plus longtemps durera la faiblesse du secteur manufacturier, plus grand sera le risque de voir les autres pans de l'économie affectés par le ralentissement.»
Les députés européens l’ont ensuite interrogé via une série de questions sur l’efficacité de la politique monétaire, sur l’absence de consensus autour des mesures du dernier comité du 12 septembre - notamment autour de la reprise du programme d’achats d’actifs (APP ou QE 2), ainsi que sur le ciblage de l’inflation ou de la faible marge de manoeuvre qu’il laisse à Christine Lagarde, qui lui succédera à la tête de l’institution début novembre. Mario Draghi a fondé la plupart de ses réponse sur le mandat de stabilité des prix de la BCE et un objectif d’inflation loin d'être rejoint depuis longtemps, malgré des mesures qui ont eu d’autres effets positifs sur l'économie, comme «la création de plus de 11 millions d’emplois en moins de 6 ans, plus que les Etats-Unis, et alors qu’il n’y a pas tellement eu d’autre politique (sous-entendu budgétaire, ndlr)». Selon lui, «d’autres politiques économiques ont également de l’importance : si la politique budgétaire est plus active, la politique monétaire sera plus efficace et sans les effets secondaires auxquels nous restons très attentifs».
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