
L’Opep convient d’une prolongation des quotas de production à fin 2018

L’Opep a convenu jeudi de prolonger jusqu'à la fin de 2018 l’accord de réduction de la production mais l’organisation a laissé entendre qu’elle pourrait rompre l’accord plus tôt que prévu en cas de surchauffe du marché. Les 14 pays membres de l’Opep doivent encore rencontrer dans le courant de la journée les pays producteurs non membres du cartel et emmenés par la Russie afin d’entériner la prorogation des coupes décidées en commun. La Russie, qui pour la première fois a réduit cette année sa production de concert avec l’Opep, veut toutefois qu’un message clair soit adressé au marché concernant la fin de la validité du présent accord pour éviter que le marché ne se retrouve en situation de pénurie, que les cours ne montent trop vite et que les Etats-Unis n’augmentent trop fortement leur propre production.
L’accord en vigueur depuis le 1er janvier, portant sur une réduction globale de la production des pays signataires de 1,8 million de barils par jour (bpj) environ, court jusqu’en mars 2018 inclus. Des délégués de l’Opep ont indiqué à Reuters et Bloomberg que le cartel avait décidé de le prolonger de neuf mois, soit jusqu'à la fin de l’année prochain, comme le marché s’y attendait. L’Opep a également décidé de plafonner la production du Nigeria à 1,8 million bpj environ mais elle doit encore décider d’une limitation applicable à la Libye. Ces deux pays bénéficiaient jusqu’à présent d’une dérogation à l’accord en raison de leur situation politique troublée qui débouchait sur des productions inférieures à la normale.
Pour le ministre de l’Energie saudien Khalid al-Falih, parler d’un arrêt de l’encadrement de la production est prématuré pendant encore quelques trimestres. Un point sur la situation sera fait lors de la prochaine réunion de l’organisation, en juin, a-t-il dit. «Lorsque nous sortirons de l’accord, nous le ferons très progressivement (...) pour être sûrs de ne pas perturber le marché», a-t-il dit. Les ministres du Pétrole irakien, iranien et angolais ont également déclaré qu’un réexamen de l’accord était envisageable en juin si le marché devenait trop tendu.
Plus d'articles du même thème
-
Le président de BP s’apprête à tirer sa révérence sous la pression d’Elliott
Helge Lund quittera le groupe britannique, vraisemblablement en 2026, dans le cadre d’une transition ordonnée. La recherche d’un successeur est désormais lancée. -
L’Opep et Donald Trump réveillent le spectre d’un pétrole à 60 dollars
Le cours de l’or noir a chuté de plus de 10% en deux jours. Alors que les droits de douane américains risquent de peser sur la demande, le cartel des pays exportateurs a annoncé une hausse surprise de sa production en mai. -
Confronté aux vents contraires du président américain, le pétrole cherche une direction
Le cours de l’or noir réagit peu aux annonces de Donald Trump concernant la Russie, l’Iran et le Venezuela. Les investisseurs doutent de la mise en œuvre effective des menaces alors que des forces de rappel sont de nature à peser sur le prix du Brent.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions