
L’inflation américaine ralentit moins que prévu en janvier

L’inflation américaine a atteint 6,4% sur un an en janvier en données corrigées des variations saisonnières, soit son niveau le plus bas depuis octobre 2021, a annoncé mardi le département américain du Travail (US Bureau of Labor Statistics, BLS). L’inflation a ainsi continué à ralentir le mois dernier, après 6,5% en décembre malgré les révisions à la hausse en rythme mensuel, mais moins qu’anticipé par les marchés. Sur un mois, l’indice global a crû de 0,5%. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal tablaient sur des hausses de 6,2% en rythme annuel et de 0,4% en rythme mensuel.
Les prix de l’énergie ont augmenté de 8,7% en rythme annuel, tandis que ceux des aliments ont progressé de 10,1%.
L’inflation de base, qui exclut les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, a progressé de 5,6% le mois dernier par rapport à janvier 2022, et de 0,4% sur un mois. Les économistes anticipaient une progression de 5,5% pour l’indice de base, et de 0,3% en rythme mensuel.
Trois fois l’objectif de la Fed
Après un pic atteint en juin 2022 à 9,1%, l’inflation reste plus de trois fois supérieure à l’objectif de 2% de la Fed, et continue d’indiquer une progression généralisée du niveau général des prix, en particulier des services et du logement.
Malgré cette publication plutôt mauvaise, les marchés de taux ont assez peu bougé, de +5 points de base (pb) pour le taux américain à 10 ans à 3,73%, tandis que les marchés de swaps valorisent désormais le taux terminal effectif des Fed Funds à 5,25% en juillet, au lieu de 5,20% lundi (4,58% actuellement pour une fourchette de 4,50%-4,75%). Malgré cette probabilité de hausses de taux un peu plus élevée, l’indice DXY sur le dollar a seulement sursauté mardi au moment de l’annonce, de 102,8 à 103,3 points avant de revenir à 103, tandis que l’euro-dollar a fait le chemin inverse, de 1,076 à 1,072 avant de revenir à 1,075.
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