
L’étau se resserre autour de Wirecard

La justice allemande a annoncé mardi matin l’arrestation de l’ancien président du directoire du groupe de paiements allemand, Markus Braun. Ce dernier, qui avait démissionné vendredi, s’est livré de lui même lundi soir aux autorités après le lancement d’un mandat d’arrêt à son encontre. Le parquet de Munich le suspecte d’avoir gonflé artificiellement le bilan de l’entreprise en vue de la rendre « plus attractive pour les investisseurs et les clients ».
Markus Braun doit être présenté dans la journée à un juge, qui se prononcera sur un placement en détention provisoire.
Le parquet envisage également de lancer un mandat d’arrêt contre Jan Marsalek, limogé lundi de son poste de directeur général adjoint de Wirecard.
Le groupe allemand a averti lundi que les 1,9 milliard d’euros de trésorerie manquant à son bilan n’ont probablement jamais existé. Wirecard, qui a repoussé jeudi dernier la publication de ses comptes 2019 faute de leur validation par le cabinet EY, a également retiré ses résultats préliminaires 2019, ceux du premier trimestre 2020 et ses prévisions.
Longtemps coqueluche des investisseurs, le spécialiste allemand des paiements, a ouvert des négociations en urgence avec ses banques, auxquelles il doit environ 1,75 milliard d’euros, pour tenter d'éviter une crise de liquidité.
Alors que ce scandale risque de nuire à l’image de marque des entreprises allemandes et de la Place de Francfort, Wirecard « est tenue de clarifier » les choses et « de remédier à tous les griefs », a déclaré le ministre de l’Economie, Peter Altmaier, dans une interview mardi au média t-online.
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