
Les Etats-Unis révisent leur croissance 2015 à la hausse

Toute bonne nouvelle est bonne à prendre. La révision à la hausse de la croissance américaine au quatrième trimestre a ainsi été particulièrement bien accueillie par les marchés même si, à 1% en rythme annualisé contre 0,7% en première estimation, elle indique tout de même un ralentissement marqué par rapport au troisième trimestre où le produit intérieur brut (PIB) avait progressé de 2%. Sur l’année, la progression du PIB est estimée à 2,4%, comme en 2014. A la suite de la publication de ces chiffres par le département du Commerce, les marchés américains ont accentué leur progression, tout comme le dollar, alors que le prix des Treasuries a baissé.
Les raisons de cette révision ne sont toutefois pas du meilleur augure. Comme l’indique le département du Commerce, celle-ci «reflète principalement une révision à la hausse de la valeur des stocks et une révision à la baisse de celle des importations». Les stocks ont ainsi amputé le PIB de 14 point de base (pb) contre 45 pb en première estimation, tandis que le déficit commercial a pesé de 25 pb contre 47 pb en première estimation.
Consommation des ménages en hausse
Le niveau élevé des stocks risque d’avoir un effet négatif sur la croissance américaine durant les premiers trimestres de cette année. «La correction des stocks ne cesse de nous surprendre – elle dure encore et encore, explique Nariman Behravesh, chef économiste chez IHS. Si les inventaires se maintiennent toujours au premier trimestre, la croissance risque d’en être affaiblie. Les fondamentaux sont encore assez bons, mais il y a clairement des difficultés de court terme.»
D’autres nouvelles rassurantes ont également joué dans la bonne performance des marchés. Un autre rapport du département du Commerce a montré une hausse de 0,5% des dépenses de consommation des ménages en janvier, la plus forte progression depuis huit mois, et une hausse similaire des revenus.
Une mesure de l’inflation basée sur les dépenses personnelles est ressortie en hausse de 0,1% par rapport à décembre, et à +1,3% sur un an. Elle atteint même +1,7% en excluant les prix de l’énergie et de l’alimentation, soit sa plus forte hausse depuis octobre 2014. De quoi continuer à alimenter les spéculations sur le prochain mouvement de la Fed, qui regarde de près cet indicateur lors de ses réunions de politique monétaire.
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