
Les Etats-Unis cheminent vers un nouveau plan de soutien

Le Congrès américain pourrait adopter début août un nouveau train de mesures budgétaires pour faire face à la crise du coronavirus. Cette semaine, la Maison Blanche a indiqué qu’elle voulait un vote au début du mois prochain.
La Chambre des représentants avait adopté en mai une proposition de loi démocrate portant sur 3.500 milliards de dollars de relance supplémentaire, rejetée par les élus républicains, dont le chef de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, qui voulaient voir si l’économie avait besoin de nouvelles mesures avant d’augmenter à nouveau les dépenses fédérales. Mais Mitch McConnell a fait savoir cette semaine que le Congrès adopterait une nouvelle série de mesures d’ici la fin du mois. «Ce n’est pas fini. Nous assistons à une résurgence dans de nombreux États… Je pense que le pays a besoin d’un dernier coup de pouce», a-t-il affirmé. Mais le montant devrait être plus proche des 1.000 milliards consentis par les républicains, qui devraient remettre leur proposition après mi-juillet.
L’un des enjeux de ce nouveau plan de soutien est l’extension des aides aux ménages, notamment le programme élargi d’assurance chômage, particulièrement généreux. Il doit s’arrêter fin juillet. «Ne pas prolonger le programme entraînerait une baisse de 2,3% du revenu personnel en août», estiment les économistes de Bank of America (BoA). Avec un impact similaire sur la consommation. «À l’heure actuelle, démocrates et républicains restent très éloignés sur les solutions», observent les économistes de Deutsche Bank. Les démocrates au Congrès préconisent une extension complète mais les républicains résistent, arguant que la générosité du programme décourage le retour au travail. «Les démocrates ont adopté dans leur projet de loi une prolongation jusqu’au 31 janvier 2021.» «Un juste milieu peut être un montant inférieur (peut-être 250-300 dollars par semaine) avec des primes de retour au travail.» L’autre enjeu sera le soutien des Etats et des collectivités locales. Un accord bipartisan serait possible sur 500 milliards (au lieu des 1.000 milliards du projet démocrate).
L’administration Trump pousse par ailleurs pour un nouvel envoi de chèques aux ménages, mais plus ciblé, alors que des sénateurs républicains s’interrogent sur l’efficacité de la mesure. «La Maison Blanche réclame également des réductions de cotisations sociales et un plan d’infrastructures, indiquent les économistes de BoA. Des réductions de cotisations n’aideront que les personnes qui ont un emploi, et le plan d’infrastructures est peu probable avant la prochaine élection.»
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