
Les effets positifs du crédit sur la croissance sont limités, selon le FMI

Bien que l’octroi de crédit soit généralement considéré favorable à la croissance économique à long terme, des études récentes ont montré que les bénéfices sur la croissance commencent à décliner dans l’effet de levier agrégé dépasse un certain niveau, estime le Fonds monétaire international (FMI) dans le chapitre 2 de son rapport sur la stabilité financière mondiale (GFSR).
«Au cours des cycles économiques, les études empiriques - tout comme l’expérience de la dernière crise financière mondiale - ont montré que les hausses du crédit au secteur privé, y compris la dette des ménages, peuvent augmenter la probabilité d’une crise financière et conduire à une moindre croissance», rappellent les auteurs de ce chapitre.
Mondialement, la dette des ménages a continué à croître au cours de la dernière décennie. Ce chapitre porte un regard complet sur la relation entre la dette des ménages, la croissance et la stabilité financière au travers d’un échantillon de 80 économies avancées et émergentes. Outre l’analyse agrégée au niveau macro, le chapitre s’intéresse également aux données micro portant sur les emprunts des ménages individuellement pour éclairer davantage la façon dont l’endettement des ménages affecte la croissance et la stabilité à un niveau agrégé.
Ce chapitre révèle qu’il y a une correspondance entre les bénéfices de court-terme de la montée de l’endettement des ménages pour la croissance et les coûts à moyen terme pour la stabilité macroéconomique et financière. «A court terme, une hausse du ratio dette des ménages Pib est associé à une croissance économique plus grande et un sous-emploi plus faible, mais les effets s’inversent après trois à cinq ans».
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