
Les actions européennes accentuent leur chute, proches d’un «bear market»

L’escalade en Ukraine provoque une nouvelle chute des places boursières européennes ce vendredi. L’incendie dans la nuit puis la prise par les soldats russes de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, située au sud-est de Kiev, accentue la pression sur les actions européennes. Celles-ci approchent désormais du bear market, c’est à dire une chute de 20% par rapport à leur dernier pic.
Les déclarations d’Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, accentuent la baisse. L’Otan ne veut pas d’un conflit avec la Russie mais défendra le territoire de ses membres en cas d’attaque russe, a-t-il prévenu à son arrivée à Bruxelles vendredi pour une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance atlantique.
L’indice Euro Stoxx 50 dévissait de 3,4% vers 13h. A Paris, le CAC 40 chutait de 3,4% également de même que que le Dax 40 à Francfort. La Bourse de Milan est la plus pénalisée avec une baisse de 4,5%.
Fossé avec les Etats-Unis
L’indice Euro Stoxx perd désormais plus de 18% depuis son plus haut de début d’année. Le fossé avec les marchés américains se creuse. A Wall Street, l’indice S&P 500, qui a perdu 0,5% jeudi, recule de 10% depuis son plus haut.
La volatilité atteint de nouveaux points hauts depuis 2020 en Europe. L’indice VStoxx de volatilité implicite de l’Euro Stoxx 50 bondit à 46%. Le Vix (S&P 500) est à 33,7%.
Sur les marchés de taux, les rendements des emprunts d’Etat repartent à la baisse. Celui du Bund recule de 6 points de base (pb) à -0,04%. Le rendement des Treasuries 10 ans perd 7 pb, à 1,77%.
Parmi les valeurs refuges, le dollar continue de s’apprécier. L’indice dollar avance de 0,5% à 98,3. Face à l’euro, le billet vert avance de 0,7%, et passe sous la barre de 1,10 à 1,098 dollar pour un euro pour la première fois depuis mai 2020. L’or progresse de 0,4% à 1.943,60 dollars.
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