
Le taux à 10 ans américain atteint un plus bas historique

Les rendements des emprunts américains reculent nettement ce vendredi alors que les investisseurs s’inquiètent des conséquences économiques de l’épidémie de coronavirus, qui commence à se manifester hors de Chine, et après la publication d’un indice PMI « flash » montrant une contraction surprise de l’activité dans le secteur des services aux Etats-Unis en février.
Le rendement des Treasuries à 10 ans atteint un plus bas historique, en repli de de 8 points de base (pb), à 1,45% (le précédent plus bas était en septembre dernier). Le taux à 30 ans atteint également un nouveau plus bas historique à 1,88% en recul également de 8 pb. La courbe est inversée sur la partie inférieure à 1 an et sur la partie 2 ans-5 ans.
L’activité du secteur privé aux Etats-Unis s’est contractée contre toute attente en février, avec la montée des craintes liées à l'épidémie de coronavirus, selon les résultats préliminaires des enquêtes mensuelles d’IHS Markit.
L’indice PMI « flash » des services a chuté à 49,4 (53,4 en janvier), son plus bas niveau depuis octobre 2013. C’est la première baisse d’activité depuis 2016 pour ce secteur qui représente les deux tiers environ de l’activité économique américaine. Dans le secteur manufacturier, le PMI ressort au-dessus de 50, à 50,8 (51,9 en janvier), mais à son plus bas niveau depuis août.
« La détérioration est en partie liée à l'épidémie de coronavirus, ce qui se manifeste par une dégradation de la demande dans des secteurs comme le tourisme et les voyages, ainsi que par une baisse des exportations et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement », souligne Chris Williamson, chef économiste d’IHS Markit.
Plus d'articles du même thème
-
Le risque de surenchère tarifaire tétanise les marchés
La riposte de la Chine aux tarifs douaniers réciproques de Donald Trump a exacerbé le risque d'escalade et de récession, plongeant les marchés financiers encore davantage dans la tourmente. Wall Street accuse sa pire chute depuis la crise Covid. L'Europe efface ses gains de 2025. Les investisseurs fuient vers les emprunts d'Etat. -
Les gérants de crédit continuent de s’ajuster à la nouvelle donne
Les panélistes de L’Agefi sont de plus en plus prudents face au risque d’écartement des spreads, toujours serrés, en cas de fort ralentissement de la croissance suite au choc des tarifs douaniers. -
EXCLUSIF
Les gestionnaires de taux contiennent leur panique
Les prévisionnistes de L’Agefi tendent à ajouter une baisse de taux à six mois tout en diminuant leurs prévisions pour les taux longs aux Etats-Unis et en augmentant celles sur la zone euro.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions