Le secteur manufacturier ralentit en zone euro

La modération des prix des intrants a seulement profité à l’Espagne et à l’Italie.
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Le secteur industriel cale pour le deuxième mois de suite en zone euro.  - 

Le secteur manufacturier a subi une nouvelle contraction en mars en zone euro, à cause d’une réduction des dépenses de consommation avec le renchérissement du coût de la vie selon les résultats définitifs de l’enquête mensuelle auprès des directeurs d’achat publiés lundi par S&P Global.

Pour la zone euro, l’indice PMI manufacturier est ressorti à 47,3 en mars, après 48,5 en février (47,1 en première estimation). Par ailleurs, un sous-indice mesurant la production, qui alimente l’indice PMI composite prévu pour mercredi et qui est considéré comme un bon guide de la santé économique, a quant à lui augmenté de 50,1 à 50,4, son plus haut depuis dix mois.

«Les dernières données PMI continuent de signaler une conjoncture défavorable dans le secteur manufacturier de la zone euro en mars, la forte hausse du coût de la vie, le resserrement des politiques monétaires, les opérations de déstockage et la faiblesse de la confiance ayant entraîné un onzième repli mensuel consécutif des nouvelles commandes», a déclaré Chris Williamson, économiste en chef chez S&P Global. Et ce malgré la baisse du coût des intrants, en diminution pour la première fois depuis juillet 2020, également à cause d’un fléchissement de la demande qui contraste avec l’activité dans les services jusque-là.

Net repli en Allemagne

En Allemagne, l’indice PMI manufacturier a reculé à 44,7 en mars, après 46,3 en février (44,4 en première estimation), la contraction mensuelle la plus rapide depuis près de trois ans. Principalement liée au sous-indice des délais de livraison, qui est inversée dans le calcul du PMI et qui a donc une influence négative lorsqu’il progresse avec la fin des perturbations provoquées par la pandémie, rappelle le communiqué de S&P Global.

En France, l’indice PMI manufacturier est revenu à 47,3 en mars, après 47,4 en février (47,7 en première estimation), également à cause d’une demande affaiblie. «Si la production et les nouvelles commandes affichent des replis moins marqués que ceux observés en fin d’année 2022, la forte diminution de l’activité achats, les opérations de déstockage et la baisse de la confiance enregistrées au cours du mois ne permettent guère d’espérer une reprise prochaine de la croissance dans le secteur», commente Joe Hayes, économiste senior chez S&P Global, soulevant des questions sur la solidité de la deuxième plus grande économie de la région.

L’indice PMI manufacturier a également diminué en Italie, à 51,1 en mars après 52 en février (51 en première estimation), mais reste pour le troisième mois consécutif en territoire d’expansion (au-dessus du seuil de 50), tandis qu’il a bien progressé en Espagne, à 51,3 en mars, après 50,7 en février (50,1 en première estimation), tenant sa plus forte hausse depuis juin 2022 dans un contexte d’amélioration des conditions de la demande avec la baisse des charges d’exploitation et une modération des prix des matières premières.

(avec Reuters)

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