
Le référendum catalan pèse sur les obligations et les actions espagnoles

Les obligations espagnoles sont tombées à un plus depuis près de 3 mois, lundi, sur fond de tensions entre Barcelone et Madrid alors que les responsables séparatistes catalans ont laissé entendre qu’ils pourraient opter pour une déclaration unilatérale d’indépendance.
La Bourse a reculé et l’euro s’est effrité après un dimanche marqué par le référendum sur l’indépendance qui s’est tenu dimanche bien que jugé illégal par Madrid, et auquel plus de 85% des votants ont répondu oui.
Le rendement de l’obligation à 10 ans a augmenté de 7 points à 1,67% en début de matinée à Barcelone, touchant même 1,7% temporairement, le plus haut depuis le 13 juillet. La prime supplémentaire attendues par les investisseurs par rapport à l’obligation allemande de maturité comparable s’est élargie de 5 points de base à 119 pdb.
L’euro a fléchi de 0,6% à 1,1738 dollars, tandis que l’IBEX a perdu 0,9%.
Outre la vie politique espagnole, la hausse des rendements pourrait également refléter l’annonce de S&P, vendredi soir, de confirmer la notation de l’Espagne alors que certains investisseurs s'étaient positionnés, ces dernières semaines, dans la perspective d’un relèvement.
«Les ventes sont logiques, pour aujourd’hui au moins, étant donné les nouvelles récentes concernant le week-end et l’anticipation d’un risque politique intérieur et d’une incertitude plus grandes», explique John Davie, stratégiste chez Standard & Poor’s à Londres, cité par Reuters.
Plus d'articles du même thème
-
EXCLUSIF
Les gestionnaires de taux contiennent leur panique
Les prévisionnistes de L’Agefi tendent à ajouter une baisse de taux à six mois tout en diminuant leurs prévisions pour les taux longs aux Etats-Unis et en augmentant celles sur la zone euro. -
La Banque d’Australie passe un tour
Malgré une inflation en forte baisse, la banque centrale australienne reste prudente, en raison d’un marché de l’emploi vigoureux et d’une situation internationale incertaine. -
«La Fed devrait poursuivre ses baisses de taux jusqu’à 3,75% en fin d’année»
Warin Buntrock, directeur adjoint des gestions chez BFT IM
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions