
Le rebond de Wall Street n’est pas aussi spectaculaire

L’indice S&P 500 équipondéré montre à quel point la hausse du marché est concentrée sur quelques valeurs, principalement dans le secteur de la technologie. Alors que l’indice S&P 500 (pondéré par la capitalisation) progresse de 6,6%, son pendant équipondéré baisse de 3,5%. «Cela montre l’inertie des grandes capitalisations. Comme ces valeurs pèsent déjà très lourd dans l’indice, toute hausse amplifie celle de l’indice. En réalité, derrière cette progression apparente du marché américain, la médiane des titres est en baisse. C’est une illusion de création de valeur», juge Régis Bégué, responsable de la gestion actions chez Lazard Frères Gestion (LFG). De fait, le poids des 25 plus grosses capitalisations de l’indice est passé de 31% en 2014 à 44%. Les stratégistes de Bank of America calculaient fin août que l’indice S&P 500 aurait été près de 25% plus haut s’il n’avait été constitué que de valeurs technologiques et qu’il serait près de 40% plus bas avec uniquement les secteurs values de l’énergie et des banques. Ces différences reflètent la distinction opérée par le marché entre les gagnants et les perdants de la crise mais aussi des excès de valorisation. Le secteur technologique approche des niveaux de 2000. «Bien sûr, nous ne sommes pas dans la même situation. Aujourd’hui la plupart de ces entreprises sont très rentables. Néanmoins il y a clairement un excès de valorisation», affirme le gérant de LFG.
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