Le rallye de fin d’année se poursuit malgré Omicron

La hausse des cas de Covid-19 et les nouvelles restrictions en Chine n’affectent pas le regain d’appétit pour le risque.
Xavier Diaz
Centre de vaccination contre le coronavirus Covid-19
Selon l'OMS, la pandémie pourrait toucher à sa fin vers la fin de l'année prochaine.  -  Crédit European Union

La forte augmentation des cas de Covid-19, et du variant Omicron, ne semble pas freiner le rallye de fin d’année. Lundi, les Bourses européennes ont clôturé en hausse (+0,8% pour l’indice Euro Stoxx 50 et le CAC 40) tandis qu’à Wall Street, le S&P 500 a enregistré un 69e record cette année, porté par les valeurs technologiques.

Il y a peu, l’arrêt d’activité d’une ville entière en Chine aurait fait dérayer les marchés. Mais cette fois, l’annonce du confinement strict des 13 millions d’habitants de la ville de Xian alors que le nombre de cas de Covid-19 n’a jamais été aussi élevé depuis janvier 2021 ne pèse pas sur la tendance. En Europe,la France a atteint un record quotidien de contaminations à plus de 100.000 cas. Les Etats-Unis font également face à une résurgence du Covid-19 qui affecte notamment le secteur du transport aérien.

Faible activité

Le variant Omicron semble même pousser les actifs risqués à la hausse, les investisseurs estimant que cette nouvelle vague n’entraînera pas de restrictions qui pèseront fortement sur l’activitécar si les contaminations progressent fortement, les cas d’hospitalisations restent faibles. «À l’approche de 2022, nous aurons encore des incertitudes liées au Covid, mais la bonne nouvelle est que, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), nous pourrions assister à la fin de la pandémie vers la fin de l’année», souligne Jawaid Afsar, trader chez Securequity, à Reuters.

Mais cette absence de réaction est sans doute aussi due à la faible activité sur les marchés en cette fin d’année. «Le mode pause de la fin d’année signifie qu’il y a peu d’éléments pour faire bouger les marchés», relève Naka Matsuzawa, stratégiste chez Nomura pour qui les données chinoises seront un indicateur du sentiment de risque général pour les prochains jours.

«Bien que les chiffres soient encore remarquablement bas par rapport à d’autres pays, les cas de coronavirus ont atteint le niveau le plus élevé depuis janvier 2021 en Chine également. S’il semble que le pays s’en tiendra à sa politique zéro Covid, même face au variant Omicron, les marchés s’inquiéteront probablement de restrictions plus strictes», poursuit le stratégiste. Cela a peut-être joué un rôle dans la déclaration de la banque centrale chinoise d’utiliser plus activement ses outils de politique monétaire. Naka Matsuzawa estime que le rallye pourrait ne pas durer, d’autant qu’un rejet du programme budgétaire américain Build Back Better de 1.750 milliards de dollars serait mal perçu par le marché.

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