
Le marché sanctionne Ipsen après une publication peu emballante

L’action Ipsen plie de 8% mercredi en milieu de journée, à 100,90 euros, après que le laboratoire pharmaceutique a réalisé un chiffre d’affaires de 687,9 millions d’euros au premier trimestre de cette année «en ligne avec les attentes» des analystes, selon Invest Securities. De son côté, JPMorgan Cazenove explique que les intermédiaires financiers ne devraient pas apporter de changements majeurs à leurs estimations de résultats pour l’exercice 2022 d’Ipsen. La banque d’affaires américaine ajoute que la pression concurrentielle croissante s’exerçant sur Somatuline d’Ipsen pourrait restreindre les attentes des investisseurs à l’avenir.
Le laboratoire pharmaceutique a confirmé mercredi ses objectifs financiers pour 2022. Sur la période de janvier à mars, le groupe contrôlé par les héritiers d’Henri Beaufour a vu son chiffre d’affaires augmenter de 12,5% en données publiées et de 9,6% en données organiques.
Vente du pôle santé
Ipsen a par ailleurs confirmé que la finalisation de la vente du pôle santé familiale était prévue avant la fin du troisième trimestre de cette année, sous réserve de l’autorisation des autorités réglementaires compétentes et de la levée des conditions suspensives usuelles. Le groupe a annoncé en février dernier l’entrée en négociations exclusives avec le laboratoire pharmaceutique indépendant Mayoly Spindler pour la vente de sa division santé familiale. La transaction pourrait se réaliser sur la base d’une valeur d’entreprise maximale de 350 millions d’euros.
Pour Ipsen, la vente de son pôle santé familiale - incluant notamment les médicaments Smecta, Forlax, Tanakan, Fortrans/Ezilcen - devenait nécessaire. Depuis plus d’un an, le groupe dirigé par David Loew a mis le cap sur un recentrage de son activité autour des maladies rares, de l’oncologie et des neurosciences. Des marchés plus rentables, où la croissance est aussi au rendez-vous.
Plus d'articles du même thème
-
La chute se poursuit sur des marchés paniqués par la guerre commerciale
Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vif lundi après le plongeon des marchés asiatiques. Les taux continuent également à reculer. -
Les cours de Bourse des gestionnaires d'actifs ne sont pas épargnés par la bataille des tarifs douaniers
L'Agefi a calculé et compilé les variations de cours enregistrées par les gestionnaires d'actifs cotés en Bourse sur les séances du 3 et 4 avril 2025 après les annonces américaines sur les droits de douane. -
Le risque de surenchère tarifaire tétanise les marchés
La riposte de la Chine aux tarifs douaniers réciproques de Donald Trump a exacerbé le risque d'escalade et de récession, plongeant les marchés financiers encore davantage dans la tourmente. Wall Street accuse sa pire chute depuis la crise Covid. L'Europe efface ses gains de 2025. Les investisseurs fuient vers les emprunts d'Etat.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions