La perspective d’un Brexit dur se reflète dans les taux britanniques

Les taux courts anticipent une réaction rapide de la Banque d’Angleterre en cas de «no deal».
Xavier Diaz
brexit drapeau du Royaume-Uni Londres
Un Brexit sans accord pourrait pousser la Banque d'Angleterre à prendre des mesures d'urgence.  -  Crédit European Union

Personne ne veut y croire, mais les investisseurs commencent à intégrer le risque d’un hard Brexit. «C’est ce qui est en partie reflété dans le prix des actifs», note Jean Boivin, directeur général du BlackRock Investment Institute. Les nouvelles contradictoires, hier, entre l’annonce d’un accord sur l’Irlande du Nord permettant le retrait des clauses controversées de la loi sur le marché intérieur britannique et la menace de Boris Johnson de siffler la fin de la partie avant le 31 décembre si l’impasse persiste ont encore semé la confusion.

Et le pessimisme des marchés ne se reflète pas uniquement dans l’évolution de la livre sterling. «La surperformance des Gilts par rapport aux taux de la zone euro ou américains devrait perdurer jusqu'à ce que des signes plus tangibles de progrès dans les négociations soient rendus publics», relèvent les stratégistes d’ING pour qui un autre signe d’inquiétude est la baisse des taux swaps Sonia. «Il y a également eu une baisse notable des swaps Sonia court terme (1 à 3 mois), à un plus bas, poursuivent-ils. Les marchés commencent à croire qu’un Brexit sans accord pourrait pousser assez rapidement la Banque d’Angleterre à prendre des mesures d’urgence». Et notamment un passage à des taux négatifs.

Mais il est peu probable qu’elle le fasse lors de sa prochaine réunion le 17 décembre, car elle n’aura pas assez de certitude sur la probabilité ou pas d’un hard Brexit et parce qu’elle n’aura sans doute pas achevé sa revue des conséquences d’un passage en taux négatifs.

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