
La nomination de Nicolas Hulot à l’environnement fait plonger le titre EDF

La nomination de Nicolas Hulot au poste de ministre de la Transition écologique et solidaire a entraîné une lourde chute du titre EDF en Bourse de Paris mercredi après-midi, les investisseurs craignant l’impact de sa politique pour l’exploitant du parc nucléaire français. Après l’annonce de l’entrée au gouvernement de l’ancien animateur de télévision, l’action EDF perdait 5,5% à 8,947 euros peu avant 17h, accusant la plus forte baisse du SBF 120 (-1,51%) alors qu’elle perdait 2,5% seulement auparavant. «Il y a la crainte d’une ligne écologique plus stricte étant donné l’attachement historique et le combat mené par Hulot sur l'écologie», a déclaré Andréa Tueni, analyste marchés chez Saxo Banque. D’autant que la présence de l’Energie dans son portefeuille de compétences a été précisée peu de temps après par l’entourage du Premier ministre Edouard Philippe.
La chute du titre de l'énergéticien français est également dûe à une prise de bénéfices au lendemain d’une très forte progression du cours de l’action. Mardi, le titre EDF est monté jusqu'à 9,46 euros en fin de séance sur des espoirs liés à la nomination du Premier ministre Edouard Philippe, vue comme favorable à la filière nucléaire, et en réaction à des informations sur un possible report de l’objectif de réduction de la part du nucléaire dans la production électrique française de 75% à 50% à l’horizon 2025. La chute de ce mercredi amène donc le cours d’EDF sur des niveaux précédant la journée de cotation de mardi.
S’exprimant début mars dans Le Parisien, le nouveau ministre estimait que la sortie de la France du nucléaire était «un objectif de moyen terme» et que «le modèle économique du nucléaire appartient au passé». Il ajoutait que la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), promise pour fin 2018, était «importante mais (...) pourrait avoir un coût social», soulignant la nécessité d’instaurer «un contrat de transition, c’est-à -dire un contrat social». «Il va y avoir des emplois qui vont se transformer et on ne peut imposer cette mutation par la force des choses. Cette transition doit se faire de façon acceptée et acceptable.»
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