
La France met la dernière main à son plan d’attractivité

Nous aurons 140 représentants de grandes entreprises, dont seulement 5 numéros deux, tous les autres seront des CEO». L’Elysée a voulu viser haut pour son sommet de l’attractivité, organisé ce lundi au château de Versailles. Profitant de l’arrivée en Europe cette semaine du gotha de l’économie mondiale, Forum de Davos oblige, Emmanuel Macron a décidé d’organiser un sommet baptisé «Choose France», dont il assurera la clôture. Un rendez-vous appelé, dit-on à l’Elysée, à déboucher sur du concret, autrement dit des annonces de projets d’investissement en France. Cinq de ces projets, considérés comme importants, devraient être dévoilés ce lundi, ainsi qu’une dizaine d’autres, de taille plus modeste. A charge pour les entreprises concernées de communiquer, la réunion de Versailles ayant lieu à huis clos.
Il s’agit avant tout de projets industriels, sur lesquels l’exécutif entend insister, mais la finance n’est pas oubliée: les patrons des grandes banques américaines seront là - quatre ou cinq sont annoncés - , dont ceux de JPMorgan, Goldman Sachs, HSBC et Bank of America.
Des annonces devraient leur être plus particulièrement destinées, la politique post-Brexit destinée à attirer les implantations de la finance à Paris trouvant ce lundi son point d’orgue. «Ce sera le bouquet final de la série de mesures destinées à faire venir la finance à Paris», affirme un conseiller. Comme en juillet, Edouard Philippe se chargera de ces annonces. Même si l’exécutif ne veut surtout pas mettre en avant cette mesure, privilégiant la communication sur l’investissement industriel et l’emploi, le premier ministre devrait dévoiler le nouveau dispositif de baisse des charges sociales (annoncé précédemment dans son principe). Il s’agirait d’une baisse temporaire des charges patronales, réservée aux cadres impatriés. Très concrètement, les cotisations pourraient être plafonnées. L’objectif est de réduire l’écart de charges avec l’Allemagne, notamment, dont on sait qu’il est impressionnant.
Edouard Philippe officialisera et précisera les contours de la nouvelle chambre de justice spécialisée dans les contentieux internationaux, près la cour d’appel de Paris. Il a fallu biaiser pour laisser les débats se dérouler en anglais, contrairement à ce que prévoit l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), toujours en vigueur, qui impose l’emploi du français dans les textes officiels et les cours de justice. Des mesures seront également annoncées concernant l’enseignement international.
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