La dépendance aux métaux stratégiques: quelles solutions pour l’économie ?
Laurent Chemineau
Longtemps négligée, la dépendance française à des métaux essentiellement importés s’est rappelée aux entreprises lors de crises successives : terres rares, cobalt, aluminium, souligne un récent rapport intitulé «La dépendance aux métaux stratégiques : quelles solutions pour l’économie ?»
«La fréquence de ces dernières risque fortement de s’accentuer, au fur et à mesure de l’augmentation de la demande mondiale portée par la croissance de la population et du niveau de vie», estime l’auteur de ce rapport, Philippe Saint Aubin, membre de la Section des activités économiques du Conseil économique, social et environemental (CESE). Pour lui, «la solution ne viendra pas de l’acceptation fataliste de la domination de pays étrangers, ni de l’externalisation des problèmes environnementaux. Le métal le plus facile à obtenir étant celui qu’on ne consomme pas, toutes les solutions d’économie circulaire doivent être mises en œuvre.»
La dépendance aux métaux stratégiques n’est qu’un des aspects de la question de la soutenabilité de notre mode de développement, écrit-il. Au-delà, il faut également retrouver les conditions de sérénité qui permettront d’augmenter les ressources minières nationales.
Au final, il faut utiliser tous les moyens disponibles que cet avis a cherché à esquisser. «Plus qu’une question de matières rares, se libérer de la dépendance aux métaux stratégiques est une question de matière grise», ironie Philippe Saint Aubin.
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