
La Chine fait son retour sur le marché obligataire en euros

La Chine a réalisé sa première émission en euros depuis 2004. Cette opération porte sur 4 milliards d’euros en trois tranches à 7, 12 et 20 ans. La demande a dépassé 20 milliards d’euros, dont 3,7 milliards du côté des banques chargées de la syndication, selon Bloomberg. C’est l’obligation à 7 ans qui a remporté le plus de succès avec plus de 9 milliards d’euros de demande pour 2 milliards émis. L’obligation à 12 ans a attiré 6,25 milliards d’intérêt et celle à 20 ans 4 milliards.
L’apaisement des tensions entre la Chine et les Etats-Unis, la recherche de rendement de la part d’investisseurs confrontés aux taux bas, voire négatifs, en Europe et la rareté de ce type d’émission ont facilité cette opération.
Le spread final, qui sera fixé dans les prochaines heures, devrait être 15 à 25 points de base sous le pricing proposé ce matin au début de l’opération. L’obligation à 2 ans devrait être négociée sur la base d’un spread autour de 30 points de base (pb) au-dessus du midswap, celle à 12 ans à 40 pb et celle à 20 ans à 58 pb. Pour les analystes de CreditSights ces spreads serrés ne rémunèrent pas assez la faible liquidité des obligations.
La Chine prévoit d’émettre de nouvelles obligations en dollars d’ici fin novembre.
Bank of China, Bank of Communications, China International Capital, BofA ML, Citigroup, Commerzbank, Crédit Agricole CIB, Deutsche Bank ont dirigé le placement.
Plus d'articles du même thème
-
Le risque de surenchère tarifaire tétanise les marchés
La riposte de la Chine aux tarifs douaniers réciproques de Donald Trump a exacerbé le risque d'escalade et de récession, plongeant les marchés financiers encore davantage dans la tourmente. Wall Street accuse sa pire chute depuis la crise Covid. L'Europe efface ses gains de 2025. Les investisseurs fuient vers les emprunts d'Etat. -
Les gérants de crédit continuent de s’ajuster à la nouvelle donne
Les panélistes de L’Agefi sont de plus en plus prudents face au risque d’écartement des spreads, toujours serrés, en cas de fort ralentissement de la croissance suite au choc des tarifs douaniers. -
EXCLUSIF
Les gestionnaires de taux contiennent leur panique
Les prévisionnistes de L’Agefi tendent à ajouter une baisse de taux à six mois tout en diminuant leurs prévisions pour les taux longs aux Etats-Unis et en augmentant celles sur la zone euro.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions