La BEI détaille le plan d’évolution de son capital post-Brexit

Bastien Bouchaud
BEI, Banque européenne d’investissement
BEI, Banque européenne d’investissement  -  UE

La Banque européenne d’investissement (BEI), qui a gagné ces dernières années en notoriété grâce à sa gestion du Plan Juncker, prépare activement la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et en conséquence de son capital.

Dans un document réglementaire soumis à la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme américain des marchés financiers, la BEI détaille l’évolution envisagée de son capital. Pour remplacer la part de fonds propres versé par le Royaume-Uni depuis la création de la BEI, environ 3,5 milliards d’euros, le conseil d’administration de la banque de l’Union européenne propose de puiser dans ses propres réserves. La part de capital exigible du Royaume-Uni, soit 35,7 milliards d’euros que la BEI peut «appeler» à tout moment, serait quant à elle compensée par une hausse du capital exigible des actionnaires restants de la BEI, à hauteur de leur part actuelle au capital. L’ensemble de ces mesures «deviendront effective au moment de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne», précise la BEI.

Parallèlement, le conseil d’administration de la BEI a accédé au souhait de la Pologne et de la Roumanie d’augmenter leur part au capital total de l’institution. La Pologne aura donc l’opportunité d’ajouter un peu moins de 5,4 milliards d’euros au capital de la BEI, fonds versés et capital exigible confondus, ce qui lui permettra de doubler son engagement, et la Roumanie un peu plus de 125 millions d’euros. La participation des pays actionnaires ayant été fixée au moment de leur entrée dans l’Union à proportion de la taille de leur économie, cette augmentation asymétrique du capital de la BEI doit permettre à la Pologne de voir son poids au sein de l’actionnariat de la banque plus en ligne avec son poids économique actuel.

L’ensemble de ces mesures doivent encore être approuvées par le conseil des gouverneurs de la BEI, qui représente les Etats membres, puis être ratifiées par chacun des Etats membres concernés.

«Il s’agit d’envoyer un message aux marchés que nous avons une solution pour assurer la solidité de notre bilan malgré la sortie du Royaume-Uni», précise une source au sein de la BEI, la banque ayant besoin de maintenir sa notation AAA qui lui assure des coûts de financements minimes.

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