
La BCE joue la prudence

La prudence est à l’ordre du jour à la banque centrale européenne (BCE). Dans les minutes de la réunion de juillet des responsables de la politique monétaires, publiées ce jeudi, le rebond de l’euro apparaît comme une préoccupation majeure.
Le redressement de la monnaie unique rend les exportations européennes moins attractives et les importations moins chères, rappellent les minutes. Il est considéré comme une grande menace pour les efforts de la BCE qui s’evertue à réanimer l’inflation. Les responsables de la politique monétaire de la zone euro sont conscients de ce risque, montrent les minutes, d’où leur décision de ne pas modifier leur engagement à poursuivre leur politique monétaire de soutien à l'économie.
Le Conseil de gouvernance de la BCE s’attend à ce que « les principaux taux d’intérêt de la BCE se maintiennent à leur niveau actuel pour une période prolongée ».
Il a exprimé ses inquiétudes concernant «une éventuelle réévaluation excessive par les marchés financiers, notamment sur les marchés des changes». Signe de l’inquiétude du Conseil, les minutes soulignent que le caractère toujours favorable des conditions de financement ne peut pas être considéré comme acquis.
Les gouverneurs ont par ailleurs confirmé que le rachat d’actif serait maintenu à 60 milliards d’euros mensuels jusqu’à au moins décembre 2017, jusqu’à ce qu’un ajustement durable de l’inflation devienne compatible avec son objectif (juste en dessous de 2%).
Enfin les minutes montrent qu’un ajustement du pilotage des anticipations a été évoqué mais que cela avait été écarté en raison, à nouveau, des craintes d’un contrecoup des marchés.
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