
La BCE fait un autre pas vers la normalisation

La réunion du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a permis à cette dernière de renoncer à son engagement d’augmenter si nécessaire le montant mensuel de ses rachats d’actifs, qui avait été introduit en 2016. La BCE se réserve cependant la possibilité de prolonger ces rachats au-delà de fin septembre 2018. Cet ajustement a été considéré comme un premier pas vers un changement de politique, qui devrait de moins en moins reposer sur les achats de titres et de plus en plus sur les taux directeurs et le réinvestissement des coupons d’obligations arrivant à maturité au sein de son portefeuille au cours des prochains mois. Un recalibrage qui a été déjà été amorcé par la Fed.
La BCE prévoit une inflation moyenne de 1,4% cette année et l’an prochain, puis 1,7% en 2020. Des niveaux toujours inférieurs à son objectif de 2%. La croissance du PIB en zone euro devrait en outre rester solide, à 2,4% au cours de cette année, avant de reculer légèrement à 1,9% puis à 1,7% au cours des deux prochaines années.
S’exprimant quelques heures avant une réunion consacrée à un projet de barrières douanières sur les importations d’acier et d’aluminium aux Etats-Unis que doit tenir le président américain Donald Trump, le président de la BCE Mario raghi, a évoqué les inquiétudes suscitées par des «décisions unilatérales» qui se traduisent par une accentuation des risques pour l'économie mondiale. L’euro, qui s'était brièvement raffermi contre la devise américaine après la publication du communiqué de la BCE, a cédé l’intégralité de ses gains au cours de la conférence de presse de Mario Draghi pour s'échanger sous 1,235. Si la BCE continuera à surveiller l’évolution du taux de change, il a néanmoins peu évolué depuis sa dernière réunion de janvier.
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