Google et Microsoft dévissent en Bourse

Les deux géants américains de la technologie reculent en Bourse après la publication de leurs comptes trimestriels.
Johann Corric
En France aujourd’hui, seule une infime partie des employés de Google Cloud sont spécialisés dans les fintechs.
Le pôle «cloud» de Google continue à générer des pertes.  -  Adobe stock

L’un a battu les attentes des analystes, l’autre a fait moins bien. Et pourtant, le résultat est le même : Microsoft et Alphabet, la maison mère de Google, sont tous deux lourdement sanctionnés en Bourse. Après le coup de semonce de Snap il y a quelques jours, la publication des deux géants américains de la tech confirment les inquiétudes des investisseurs. La croissance ralentit et les bénéfices sont en berne.

Entre juillet et septembre, Microsoft a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 11% «seulement», à 50,1 milliards de dollars (autant d’euros), et un profit net en repli de 14%, à 17,6 milliards de dollars. Une performance loin des standards habituels du groupe mais supérieure aux prévisions du consensus établi par Factset pour ces deux indicateurs. Seule la branche «Intelligent Cloud», la première source de revenus de Microsoft avec 20,3 milliards de dollars générés sur le trimestre, a déçu les attentes avec une croissance de 20%, dont 35% pour le produit star Azure.

En attendant Amazon, Apple et Facebook

Pour Google, le tableau est plus sombre. Directement exposé au marché de la publicité, le moteur de recherche a vu ses ventes croitre d’un petit 6%, à 69 milliards de dollars, soit moins qu’attendu par le consensus. Le profit opérationnel plonge de 25%, à 17,1 milliards de dollars, là aussi à un niveau inférieur aux prévisions des analystes. YouTube, la filiale de diffusion de vidéos, affiche même des ventes en repli de près de 2% sur le trimestre, à 7,07 milliards de dollars. Malgré une croissance élevée de 38%, à 6,87 milliards, l’activité dans le cloud reste un important foyer de pertes. Le pôle affiche un résultat opérationnel négatif de 699 millions de dollars contre 644 millions un an plus tôt. Le déficit généré par les «autres paris» de Google s’est aussi creusé de 323 millions, à 1,61 milliard de dollars.

En baisse prononcée de 6%, les actions Google et Microsoft entraînaient les autres valeurs technologiques dans leur sillage mercredi en fin d’après-midi. Meta (Facebook) et Amazon abandonnaient près de 2% quand Apple reculait de 0,4%, poussant l’indice Nasdaq dans le rouge alors que l’ensemble des autres Bourses occidentales s’inscrivaient en hausse. Autant dire que les investisseurs auront les yeux rivés sur les résultats de ces trois géants, qui seront révélés entre mercredi et jeudi soir.

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