
Emmanuel Macron donne la priorité aux baisses d’impôts

Le gouvernement a d’ores et déjà fixé les grandes lignes des finances publiques pour 2018. Les impôts seront allégés de 11 milliards d’euros l’an prochain, soit 0,6 point de PIB. Les principales baisses concerneront l’ISF, réduit de 3 milliards d’euros, et la taxe d’habitation, qui serait diminuée d’autant, selon les indications données par le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, à la commission des Finances de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, conformément à ce qu’avait prévu François Hollande, l’impôt sur les sociétés serait allégé, et le CICE passerait de 6 à 7% de la masse salariale.
Du coup, en dépit d’une croissance économique revue un peu en hausse, à 1,7% pour 2018, le déficit public serait peu diminué, passant de 3% du PIB ou légèrement moins en 2017 à 2,7% en 2018, selon les prévisions de Bercy. Les dépenses de l’Etat seraient stabilisées en valeur, ce qui, compte tenu d’une dérive naturelle, nécessiterait 20 milliards d’euros d’économies par rapport au tendanciel.
Selon les documents budgétaires remis par Bercy aux députés, le gouvernement viserait un déficit public ramené à 0,5% du PIB en 2022. La dette publique reviendrait ainsi à 92% du PIB à cette échéance, après une point haut à 97,5% en 2019.
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