
Christine Lagarde exclut un rachat direct de dettes publiques par la BCE

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a exclu de recourir à l’achat de dettes publiques sur le marché primaire, afin d’encourager les Etats à mener des politiques budgétaires saines.
Dans une lettre adressée au député européen Marco Zanni et publiée sur le site internet de la BCE, Christine Lagarde explique que les Traités de l’Union européenne interdisent à la BCE et aux banques centrales nationales des Etats membres de l’UE d’acheter des instruments de dette directement auprès des institutions publiques.
L’objectif de cette règle « est d’encourager les Etats membres à mener une politique budgétaire saine, en évitant que le financement monétaire des déficits publics n’entraîne des niveaux d’endettement ou des déficits publics excessifs », ajoute la banquière centrale.
Ce rappel des règles de l’Union européenne par Christine Lagarde laisse penser que la BCE ne prévoit pas d’acheter directement des titres de dette auprès des Etats de la zone euro.
Or, si la situation économique et financière de certains pays comme l’Italie devait se dégrader, ils pourraient se trouver confrontés à la difficulté d'émettre leur dette sur le marché primaire, ne permettant alors plus à la BCE de les soutenir autant sur le marché secondaire.
La BCE a pris diverses mesures pour lutter contre l’impact de la pandémie sur l'économie de la zone euro. Elle a notamment lancé un nouveau programme d’achat d’obligations d’un montant de 750 milliards d’euros, baptisé Programme d’achats d’urgence pandémique (PEPP), et augmenté de 120 milliards d’euros le montant de son programme d’assouplissement quantitatif (QE).
D’après le stratégiste de Pictet WM, Frederik Ducrozet, au rythme actuel d’achats du PEPP (70,7 milliards d’euros en trois semaines), ce programme serait épuisé entre septembre et octobre, et la BCE pourrait être contrainte d’annoncer un nouveau programme avant l'été.
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