
Bercy défend sa discipline pour le budget 2017

Le gouvernement français a confirmé mardi tabler sur une croissance de 1,5% pour l'économie en 2017 et viser un déficit public ramené à 2,7% du PIB en dévoilant un scénario macroéconomique sans surprise pour le dernier projet de loi de finances du quinquennat. Le ministre des Finances Michel Sapin a maintenu ces objectifs en assurant que l’ensemble des nouvelles mesures annoncées depuis début 2016 en faveur des jeunes, des enseignants, de la sécurité, de l’emploi, dont il a chiffré le coût à 5,7 milliards d’euros, seraient financées. S’y ajoutent la nouvelle baisse de l’impôt sur le revenu annoncée début septembre pour un milliard d’euros et une poursuite de celle la fiscalité des entreprises, même si son impact se fera sentir surtout sur 2018.
Alors que la droite accuse le gouvernement d’accumuler les factures impayées, le ministre des Finances a accusé ses dirigeants, en pleine bagarre pour la primaire en vue de la présidentielle, de vouloir laisser filer les déficits en cas de retour au pouvoir, au risque de décrédibiliser la parole de la France. «Le sérieux budgétaire de ces quatre dernières années nous a permis de regagner l’estime de nos partenaires européens et de faire entendre la voix de la France, il serait dramatique que nos efforts soient effacés en quelques mois par irresponsabilité», a indiqué Michel Sapin.
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