
Believe veut lever 500 millions d’euros en entrant à la Bourse de Paris

Le groupe de musique Believe, qui distribue notamment le rappeur français Jul, a annoncé lundi matin le lancement de son projet d’introduction à la Bourse de Paris à la suite de l’obtention du visa de l’Autorité des marchés financiers sur son document d’enregistrement.
Lors de cette introduction en Bourse, Believe « envisage de lever environ 500 millions d’euros pour financer sa stratégie de croissance », annonce la maison de musique dans un communiqué, notamment avec l’objectif de consacrer 100 millions d’euros par an pour des acquisitions dans les quatre prochaines années. Le calendrier de l’offre n’est pas précisé et dépendra « des conditions de marchés favorables », précise le groupe.
« Au cours des dix dernières années, le streaming a changé la façon dont nous découvrons de la musique, favorisant ainsi l’essor d’artistes et de labels indépendants. Believe est idéalement positionné au cœur de cette transformation, avec un modèle unique pour apporter les solutions digitales les plus adaptées aux besoins de chaque artiste et label indépendant, quel que soit leur niveau de développement », explique dans le communiqué, Denis Ladegaillerie, fondateur et PDG de Believe.
Effet d'échelle
En 2020, Believe a réalisé un chiffre d’affaires de 441 millions d’euros, contre 394 millions en 2019 (+12%). Son résultat opérationnel était négatif de 21,7 millions d’euros contre un bénéfice de 12,8 millions en 2019. Dans son document d’enregistrement, le groupe de musique explique cette dégradation par la « réalisation d’investissements significatifs » pour nourrir la croissance du chiffre d’affaires, « qui ont entrainé une augmentation importante des charges opérationnelles », notamment technologiques.
Pour l’exercice se terminant le 31 décembre 2021, Believe anticipe une croissance organique à taux de change courant de son chiffre d’affaires d’environ 20%. Sur la période 2022-2025, Believe se fixe pour objectif d’enregistrer un taux de croissance annuel moyen organique à taux de change constant de son chiffre d’affaires compris entre 22% et 25%. Sa marge brute d’exploitation (Ebitda) est attendue entre 5% et 7% à l’horizon 2025 et doit monter jusqu'à 15% à plus long terme. « Plus nous montons en échelle, plus nous augmentons les volumes, plus la rentabilité augmente grâce aux coûts fixes de la plateforme », a expliqué Denis Ladegaillerie, lors d’une conférence de presse.
Believe est détenu par les fonds TCV, Ventech, XAnge et GP BullHound. Denis Ladegaillerie détient 15% du capital.
Le projet d’introduction en Bourse de Believe est dirigé par Citi, JP Morgan et la Société Générale en tant que coordinateurs globaux. BNP Paribas, Goldman Sachs, HSBC et UBS sont teneurs de livre associé. Rothschild & Co est conseiller financier indépendant de Believe.
Plus d'articles du même thème
-
La coentreprise entre Orange et MasMovil pourrait rejoindre la Bourse espagnole
Les deux opérateurs ont fusionné il y a un an. Les discussions seraient menées par les fonds de private equity KKR, Cinven et Providence, qui sont actionnaires de MasMovil. -
Les introductions en Bourse sont à la peine à Wall Street
Coreweave a déçu pour son premier jour de cotation, vendredi 28 mars, alors qu'elle était la première grande société d'IA à se coter depuis le début du boom de l'intelligence artificielle. Un mauvais signal alors que des fintechs comme Klarna et eToro visent aussi la Bourse ces prochaines semaines. -
Discord prépare à son tour son entrée en Bourse à Wall Street
La plateforme sociale, qui était valorisée 14,7 milliards de dollars lors de sa dernière levée de fonds en 2021, préparerait son introduction en Bourse. Mais un autre candidat à l'IPO, CoreWeave, vient de revoir ses prétentions à la baisse, jeudi 27 mars, sur un marché qui reste fragile.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions