
AkzoNobel rejette l’offre hostile de PPG

Après Unilever il y a moins d’un mois, visé par Kraft Heinz, c’est au tour d’AkzoNobel de faire l’objet d’un projet d’OPA hostile de la part d’un groupe américain. Le chimiste néerlandais a confirmé avoir reçu une offre non sollicitée de la part de son concurrent PPG Industries, proposition qu’il a rejetée. Le directoire et le conseil de surveillance d’AkzoNobel ont conclu à l’unanimité que la proposition de PPG sous-évaluait fortement l’entreprise, «inapte à refléter son potentiel de création de valeur sur le long terme». AkzoNobel juge également cette offre risquée car les économies censées être dégagées sont incertaines, l’entité qui naîtrait de la fusion serait lourdement endettée et enfin les autorités de tutelle pourraient bien faire obstacle à sa réalisation.
L’offre, «hostile, non contraignante et conditionnelle», selon AkzoNobel, représente environ 83 euros par action, soit un montant total de l’ordre de 21 milliards d’euros. Elle se décompose en 54 euros en numéraire et en 0,03 action PPG par action AkzoNobel. Elle représente une prime d'à peu près 29% sur le cours de clôture de mercredi (64,42 euros) à la Bourse d’Amsterdam et de 11% sur le cours record enregistré en avril 2015.
En réplique à ce projet d’OPA hostile, le fabricant de peintures et de revêtements néerlandais songe à introduire en Bourse ou à vendre sa division de chimie spécialisée (Specialty Chemicals), qui a réalisé un chiffre d’affaires de 4,8 milliards d’euros en 2016.
L’offre sur AkzoNobel tombe à une semaine des élections aux Pays-Bas et les OPA étrangères ont été l’un des thèmes de campagne. Le ministre des Finances, Jeroen Dijsselbloem, a indiqué mardi que les grandes entreprises néerlandaises intéressaient car elles avaient de solides trésoreries et il a recommandé la création d’un organisme doté de la capacité de bloquer les OPA, sur le modèle de la Commission de l’investissement étranger aux Etats-Unis (CFIUS).
A mi-séance, le cours de l’action AkzoNobel gagne 14,51% à 73,77 euros à la Bourse d’Amsterdam.
Plus d'articles du même thème
-
Carrefour relève de 10% son offre sur sa filiale brésilienne
Le distributeur propose désormais 8,5 reals par titre aux actionnaires minoritaires de Grupo Carrefour Brasil. -
BDL Capital Management se dresse face à Prosus sur la route du rachat de Just Eat Takeaway
Le gestionnaire d’actifs parisien critique les conditions de l’offre sur la plateforme de livraison de repas. Il juge le prix proposé de 20,3 euros par action bien trop décoté face à une valeur intrinsèque de la cible dont il détient 2% du capital. -
Brookfield envisagerait une nouvelle offre sur l’espagnol Grifols
Quelques mois après avoir essuyé une fin de non-recevoir des dirigeants du laboratoire pharmaceutique, la société de capital-investissement aurait repris les discussions sur la base d’une valorisation de 7 milliards d’euros.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions