
Scor prévoit une perte au premier trimestre à cause du conflit en Ukraine

Les conséquences économiques du conflit en Ukraine se font déjà sentir pour les (ré)assureurs. « Scor prévoit d’enregistrer au premier trimestre 2022 une charge à deux chiffres en millions d’euros pour les sinistres potentiels liés au conflit pour les traités de réassurance et pour l’assurance de spécialités », a annoncé le groupe de réassurance français dans un communiqué.
« Le conflit se poursuivant, cette estimation évoluera », précise-t-il. Le conflit touche en particulier les lignes d’affaires telles que les risques politiques, le crédit caution et l’aviation. Sa filiale russe Scor Po a aussi cessé de souscrire des affaires nouvelles.
Résultats le 6 mai
Outre le conflit, le groupe souligne que la série de catastrophes naturelles au premier trimestre et la poursuite de la pandémie aux Etats-Unis. « Ces développements auront un impact défavorable sur le ratio combiné de Scor P&C ainsi que sur la marge technique de Scor L&H, et devraient se traduire par une perte trimestrielle », prévient-il.
Scor, qui a déjà été contraint à déplacer sa journée investisseurs initialement prévue le 29 mars, présentera ses résultats du premier trimestre le 6 mai.
Plus d'articles du même thème
-
Rebondissement pour Scor dans l’affaire Partner Re
Le réassureur Scor est mis en examen, en tant que personne morale, dans le cadre de l’enquête judiciaire pour des faits reprochés à son ancien président Denis Kessler. L’instruction concerne des faits imputés à l’association ASPM accusée de tentative de déstabilisation du groupe Covéa lors de sa procédure de rachat du réassureur Partner Re en 2022. -
Le marché de la réassurance conserve ses attraits
Malgré la hausse de la sinistralité, les résultats des principaux réassureurs mondiaux restent solides et les perspectives 2025 sont positives. Quelques nuances apparaissent toutefois d’un acteur à l’autre. -
Le portefeuille d’actifs de Scor a fait la part belle à la liquidité en 2024
Le réassureur français a gagné 800 millions d’euros avec ses investissements l’an passé, soit un rendement des actifs financiers de 3,5%.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions