
Scor et Covéa échouent à signer un armistice
La mission de pacification souhaitée par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) dans le conflit qui oppose Covéa et Scor a échoué. Dans un communiqué publié vendredi, la tutelle «constate que les discussions entamées entre Covéa et Scor pour régler leurs différends n’ont pas abouti à ce stade, et le regrette.»
Du côté de Scor, la médiation était menée par Augustin de Romanet, le PDG d’ADP, et administrateur référent du réassureur. L’avocat Antoine Gosset-Grainville, cofondateur du cabinet BDGS, représentait Covéa.
L’ACPR «continuera, comme c’est son rôle, à superviser avec attention l’évolution de la situation de ces deux groupes, et notamment de la gestion des risques en résultant», ajoute l’autorité.
L'échec des deux groupes à trouver un armistice intervient alors que doit se tenir, lundi 24 juin, une première audience devant le tribunal de Paris. Scor a décidé en janvier d’engager des actions pénales contre l’assureur mutualiste et son PDG Thierry Derez pour abus de confiance et recel d’abus de confiance. Le réassureur accuse Thierry Derez d’avoir profité de sa qualité d’administrateur de l’entreprise pour utiliser des informations sensibles afin de favoriser une offre de Covéa sur Scor, dont le principe avait été communiqué en septembre 2018.
«Il nous paraît évidemment, comme autorité de contrôle prudentiel, préférable que ce conflit se règle par le dialogue et par un accord amiable», déclarait fin mai Bernard Delas, le vice-président de l’ACPR, lors de la conférence de présentation du rapport annuel de l’autorité, ajoutant que «personne n’a intérêt à ce que cette querelle s'éternise».
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