
Orange Bank a attiré 250.000 clients en 2018

Le bilan est contrasté. En 2018, la banque mobile d’Orange a attiré 250.000 clients au total à un rythme de 15.000 à 20.000 ouvertures de comptes par mois. C’est moins que Boursorama, qui a atteint 1,6 million de clients en juillet, qu’ING, 1 million de clients en France, que Fortuneo, 670.000, ou encore que les néobanques : Revolut (plus de 480.000) et N26 (600.000). La composition de la clientèle, dont l’âge médian est 42 ans, contraste aussi avec la plupart des banques en ligne. «Nous avons 35 à 40% de CSP+, ce qui est inférieur aux néobanques lancées dans les années 2000. Quand on s’appelle Orange, on capte forcément une clientèle différente, plus représentative de la population», a expliqué Paul de Leusse, directeur général d’Orange Bank lors d’une conférence de presse. 65% des ouvertures de compte se font ainsi par le biais des boutiques et seulement 35% via le digital.
Orange Bank joue, en conséquence, la carte de la démocratisation . «Nos sources de rentabilité doivent être différentes», détaille Paul de Leusse. «Nous allons nous concentrer sur l’accessibilité et la banalisation du produit financier», ajoute-t-il. Concrètement, la banque mise sur le développement d’outils de gestion de budget. En plus du lancement de sa carte premium, elle envisage un partenariat avec des fintech pour rendre son assistant virtuel Djingo plus actif, prévenant les clients en cas de risque de découvert pour leur éviter des agios. Depuis ses débuts, la banque recense plus d’un million de discussions entre ses clients et Djingo, dont 50% entièrement gérées par l’intelligence artificielle.
La banque mobile veut surtout élargir sa gamme de crédit à la consommation aux clients de l’opérateur pour leur permettre de financer leurs achats de téléphonie. Ce «crédit sec», devrait être lancé au second semestre 2019. L’année passée Orange Bank a comptabilisé 45,5 millions d’euros d’encours de crédit accordés, vendus par son centre de relation client. Et 364 millions de crédits automobile Désirio ont été commercialisés par Groupama qui détient 35% d’Orange Bank. «L’évolution de l’équipement en crédit conso est très liée à notre capacité à faire progresser la part de pénétration active dans notre clientèle», note Paul de Leusse. La banque compte, en effet, 30 à 40% de clients actifs qui réalisent plus de 20 opérations par mois.
Orange Bank explore aussi la piste des crédits immobiliers car «ils sont liés à 15% des ouvertures de compte en France», selon Paul de Leusse qui souligne vouloir lancer des produits plus sophistiqués d’épargne financière, courant 2020.
Plus d'articles du même thème
-
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
La loi de finances 2025 a laissé aux banques un sentiment aigre-doux
Par souci de justice fiscale, la loi de Finances 2025 a apporté un certain nombre de modifications dont plusieurs touchent les banques de façon directe ou indirecte. Certaines dispositions ne sont pas à l’avantage du secteur bancaire mais d’autres sont plutôt bénéfiques. Zoom sur deux exemples concrets. -
Thomas Labergère (ING): «Il faut réconcilier le citoyen avec l'économie et la finance»
A l'occasion de l'événement Banques 2030 organisé le 27 mars par L'Agefi, Thomas Labergère, le directeur général d'ING en France, évoque les mesures nécessaires pour promouvoir la compétitivité des banques européennes.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions