
L’onde de choc des Panama Papers s’étend

Bert Meerstadt, membre du conseil de surveillance de la banque ABN Amro et dont le nom apparaissait parmi les bénéficiaires de sociétés offshore à Panama, a démissionné de son poste. «Je veux éviter à la banque d’en subir des effets adverses», a-t-il indiqué dans le communiqué. Le directeur général de la banque régionale autrichienne Hypo Vorarlberg, Michael Grahammer, a lui aussi annoncé sa démission jeudi. «Je suis toujours convaincu à 100% que la banque n’a pas violé de lois ou de sanctions», a-t-il déclaré. Les Panama Papers, masse de documents tirés du cabinet de conseil Mossack Fonseca, montreraient qu’Hypo Vorarlberg a monté 20 compte offshore pour des clients, dont un oligarque russe.
Le scandale planétaire oblige aussi les autorités de supervision à durcir le ton. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), qui a mené 22 missions de contrôle sur place en 2015 dans les banques sur la lutte antiblanchiment et le financement du terrorisme, leur a demandé un «reporting complémentaire». Celui-ci concerne les activités des banques françaises «dans les pays considérés comme des paradis fiscaux», selon une porte-parole. La FCA britannique aurait donné jusqu’au 15 avril à ses banques pour avoir des détails sur leurs relations d’affaires avec Mossack Fonseca.
«Le risque de blanchiment d’argent en Suisse s’est accru et les banques devraient lutter encore plus fermement contre le blanchiment», a déclaré de son côté le directeur de la Finma, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, Mark Branson, lors de la conférence de presse annuelle de l’institution à Berne. Le procureur général genevois Olivier Jornot a dit avoir ouvert des procédures en lien avec les fuites sur Mossack Fonseca.
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