
Les banques montrent patte blanche sur leurs tarifs

C’est une étude qui dément l’idée d’un renchérissement des services bancaires. Alors que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a obtenu que les banques contiennent la hausse de leurs tarifssur les services de base en deçà de 2% l’an prochain, l’Observatoire annuel de la Banque de France révèle que les frais sont globalement restés stables en 2022, à l’exception notable de la tenue de compte et des virements réalisés en agences.
Les frais de tenue de compte ont augmenté de 4,33% en moyenne, soit une hausse de 0,84 euro. Cette augmentation surtout due à des « acteurs ayant des parts de marché très importantes », selon l’Observatoire, masque le fait que davantage de banques se sont mises à facturer ce service auparavant gratuit, dans un contexte où leurs marges sont sous pression. 91 établissements sur les 98 recensés facturent des frais de tenue de compte, contre près de la moitié en 2012. Il s’agit d’un « service du quotidien qui est souvent intégré dans le prix des offres groupées de services, proposées par les différents établissements bancaires », rappelle la Fédération bancaire française (FBF).
Les frais sur les services digitaux en baisse
Les virements en agences ont augmenté de 5,32% en moyenne, soit 0,23 euro. « Ces opérations sont désormais très peu fréquentes, les clients privilégiant les solutions digitales », rappelle la FBF. En parallèle, les banques se sont adaptées aux usages puisque l’abonnement appliqué aux services à distance affiche une baisse de 5,26% en moyenne. Les banques ont, en outre, développé les virements instantanés sur lesquels La Banque Postale et BNP Paribas pratiquent la gratuité.
Le rapport souligne, en revanche, que le prix des cartes bancaires à débit immédiat, qui ne cesse d’augmenter, a fini par rejoindre celui des cartes à débit différé. En 10 ans, le tarif des premières a augmenté de 12,9%, tandis que le tarif des secondes a reculé de près de 4%.
Avec 8 services bancaires sur 14 dont les frais sont restés stables en 2022, la FBF tient à souligner son engagement « continu en faveur du pouvoir d’achat ». « Dans leur ensemble, les tarifs bancaires représentent 0,45% du budget des ménages, avec des évolutions qui restent, dans le temps, nettement inférieures à l’inflation générale», souligne Maya Atig, directrice générale de la FBF.
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions