
Les banques doivent progresser sur l’intégration des risques ESG

Les banques européennes ne sont pas encore toutes au niveau sur l’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leur gestion des risques. C’est en substance ce qui transparaît des premiers travaux intermédiaires de BlackRock sur le rapport final sur le sujet qui doit être rendu en avril prochain à la Commission européenne.
Les conclusions finales de BlackRock pourront évoluer, et la Commission insiste bien sur le caractère intermédiaire de ces travaux. Cependant, selon les données récoltées, il ressort que « la plupart des banques mentionnent ne pas disposer d’une définition claire et granulaire des risques ESG », indique le document. Ensuite, la manière dont ces risques sont analysés peut varier selon les établissements.
Par ailleurs, ceux-ci n’ont majoritairement pas encore intégré les risques ESG dans leurs cadres internes de reporting des risques. Ainsi, les institutions bancaires n’atteignent pas le niveau qu’exigeraient les standards internationaux, comme ceux du le groupe de travail sur les informations financières liées au climat (Task Force on Climate-related Financial Disclosures, TCFD). « Le niveau de profondeur de ces informations varie et les informations sur l’exposition aux risques ESG ont tendance à être de nature qualitative et ne sont pas à la hauteur des normes internationales telles que le TCFD (…). Cinq ans après le lancement du TCFD, la mise en œuvre de ses normes n’est toujours pas achevée par de nombreuses banques, notamment en ce qui concerne les indicateurs et les objectifs », précise le rapport.
Ce rapport préliminaire pointe aussi les différences de perception entre les banques et le reste de la société sur le sujet. Ainsi, les parties prenantes de la société civile soulignent, dans leurs réponses, « la vitesse relativement lente d’adoption des normes internationales par les banques ».
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