
Le Crédit Agricole publie un résultat en hausse et acquiert Olinn

Le Crédit Agricole SA a publié des résultats qui se situent à un plus haut historique, aussi bien pour le troisième trimestre que pour les neuf premiers mois de l’année. Le Crédit Agricole a fait part de son intention de distribuer un dividende exceptionnel de 40 centimes lors des paiements des dividendes 2021 et 2022. Cette somme, qui correspond au solde des montants non versés en 2019, sera versée sous réserve d’une proposition du conseil d’administration du Crédit Agricole aux assemblées générales de 2022 et 2023.
Le groupe a aussi annoncé l’acquisition par Crédit Agricole Leasing & Factoring (CAL&F) d’Olinn, un groupe européen spécialisé dans la gestion des équipements professionnels. L’impact attendu sur le ratio de fonds propres CET1 de Crédit Agricole SA de cette acquisition est d’environ -6 points de base, pour un ratio CET1 à 12,7% fin septembre. « Compte tenu d’un potentiel de synergies élevé, il est prévu que cette transaction, fortement créatrice de valeur pour CAL&F, aura un retour sur investissement supérieur à 10% à horizon 2025 », précise le groupe dans un communiqué distinct.
Peu de retraitements
Au troisième trimestre 2021, Le Crédit Agricole a publié un résultat net part du groupe de 1,4 milliard d’euros, en hausse de 43,5% par rapport aux 977 millions d’euros du troisième trimestre 2020. Le coût du risque est maîtrisé à 266 millions d’euros, en baisse de 54% sur un an.
Le résultat net part du groupe sous-jacent, c’est-à-dire retraité des éléments exceptionnels, atteint 1,41 milliard d’euros, soit un montant quasiment équivalent aux résultats non retraités. Le résultat sous-jacent affiche une hausse de 26,7% par rapport au résultat sous-jacent du troisième trimestre 2020 qui se montait à 1,11 milliard d’euros.
Au troisième trimestre 2021, les revenus (PNB) sous-jacents atteignent 5,5 milliards d’euros, en hausse de +7,6% par rapport au troisième trimestre 2020. Les données sous-jacentes et publiées sont encore une fois très proches, avec une hausse du PNB publié de 7,4%, toujours à 5,5 milliards d’euros.
Ces résultats trimestriels prennent cependant en compte de nombreux changements de périmètre, dont l’intégration de Creval, pour la première fois sur un trimestre complet. A périmètre constant, la hausse du PNB est de 4,4%.
Les analystes anticipaient en moyenne un résultat net sous-jacent de 1,2 milliard d’euros pour des revenus de 5,45 milliards d’euros, selon le consensus Factset.
Sur les neuf premiers mois de l’année, le Crédit Agricole affiche un résultat net part du groupe sous-jacent de 3,9 milliards d’euros, en hausse sur un an de 37,9%, pour des revenus sous-jacents de 16,9 milliards d‘euros, en hausse de 9,1%.
Charges à relativiser
Les charges d’exploitation sous-jacentes hors FRU ont, de leur côté, augmenté de 8,6% sur le trimestre, à 3,2 milliards d’euros. Cependant, comme pour les revenus, l’effet périmètre est important. A périmètre constant, cette hausse n’est que de 3,8%. « L’effet de ciseau a été positif à périmètre constant », a déclaré Jérôme Grivet, directeur général adjoint de Crédit Agricole SA, en charge des finances, lors d’une conférence de presse. Sur des bases comparables, les revenus ont progressé davantage que les charges. Il a aussi expliqué que la hausse des coûts, toujours pris à périmètre constant, était pour moitié due à un provisionnement de rémunération variable, à la fois individuel et collectif. « Nous devons tenir compte dans nos charges du bon niveau de revenu et de résultat que nous réalisons », a précisé Jérôme Grivet.
Le groupe a par ailleurs profité de la publication de ses résultats pour annoncer le débouclage des 50% restants de son mécanisme « switch » dès le quatrième trimestre, en avance d’un an par rapport à ses derniers objectifs. Ce mécanisme correspond à un transfert vers les caisses régionales du Crédit Agricole d’une partie des exigences prudentielles s’appliquant à Crédit Agricole SA au titre de ses activités d’assurances, contre une rémunération fixe. Son débouclage total conduira à un résultat supplémentaire de 104 millions d’euros en année pleine et aura un impact d’environ 60 points de base sur son ratio de fonds propres durs CET1.
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