Le Crédit Agricole mise sur son profil de bancassureur dans la santé collective

Au-delà de la généralisation de la complémentaire santé, Crédit Agricole Assurances traite aussi la fin des clauses de désignation.
Antoine Duroyon

Crédit Agricole Assurances se mobilise à l’heure des multiples bouleversements dans le domaine des assurances collectives. Le marché se prépare bien entendu à la généralisation de la complémentaire santé en entreprise (accord national interprofessionnel - ANI) au 1er janvier 2016 mais doit également composer avec la fin du principe des désignations dans les accords de branches et la réforme des contrats responsables qui court jusqu’en 2017. La majeure partie des cotisations engrangées en santé (400 millions d’euros) le sont aujourd’hui auprès d’une clientèle individuelle, notamment au travers de Pacifica.

L’assureur estime qu’environ la moitié de son portefeuille individuel en santé, soit 250.000 personnes, est exposée à l’ANI, qui concerne principalement la clientèle des professionnels. Mais au-delà de l’ANI, un marché à petites primes et grands volumes, le groupe veut travailler l’ensemble des segments du marché sur la durée.

«Nous voulons faire réussir le modèle de bancassurance sur le marché du collectif et des entreprises en capitalisant sur nos parts de marché bancaires, de l’ordre de 40% à 50%», explique Pierre Guillocheau, directeur des assurances collectives de Crédit Agricole Assurances. Le bancassureur compte à la fois sur son maillage territorial, avec le soutien de la direction entreprises du réseau LCL et les agents généraux La Médicale, et sur sa connaissance des entreprises pour se différencier d’une logique plus administrative au sein des institutions de prévoyance et des mutuelles. Il fait également émerger dans les caisses régionales des «experts» dédiés aux assurances collectives.

Pour s’adapter aux évolutions en cours, Crédit Agricole Assurances a adapté son offre en santé-prévoyance, avec des «socles partagés» pour chaque cible (pros et TPE, TNS et chefs d’entreprise, entreprises et CCN...) auxquels se rattachent des services et des surcomplémentaires. «On voit se mettre en place une architecture plus subtile et plus complexe», souligne Pierre Guillocheau. Les tests réalisés cette année dans huit caisses régionales du Crédit Agricole ont débouché sur «plusieurs centaines d’affaires nouvelles», notamment auprès d’entreprises de plus de 250 salariés. La généralisation du dispositif est attendue pour 2015 pour une année complète de mise en production.

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