
L’alternative aux fonds en euros existe

Guillaume Piard, cofondateur de Nalo
Les rendements des fonds en euros proposés par les sociétés d’assurance-vie ne cessent de baisser. Pour 2017, le taux moyen de ces contrats devrait avoisiner les 1,50 % brut (1,25 % net). Plus que jamais, les investisseurs sont à la recherche d’alternatives. L’époque de gloire des fonds en euros semble définitivement révolue. Ce placement « quasi sans risque », qui rapportait plus de 10 % en 1983 et toujours plus de 4 % en 2007, a vu ses rendements chuter dans le sillon des obligations d’Etat.
En 2015 et 2016, années presque sans inflation en France, les faibles rendements des fonds en euros pouvaient encore rester attractifs. Mais avec le retour d’une inflation aux alentours de 1 % en 2017, la rémunération réelle de ces placements est devenue quasiment nulle. Pour les investisseurs, il est temps de faire évoluer leur stratégie d’investissement en sortant progressivement de ce placement.
Investir par objectifs
Amateurs de placements « sûrs », les Français ont tendance à se tourner vers l’immobilier, ce choix étant motivé par l’idée que « l’immobilier prend de la valeur à long terme » et qu’« il est sécurisant d’investir dans la pierre ». Néanmoins, les variations des prix de l’immobilier sont en partie spéculatives : un bien immobilier n’est pas créateur de richesse. La hausse des prix au cours des dernières décennies a principalement été soutenue par la baisse des taux du crédit immobilier, mais le risque est désormais de subir un effet inverse en cas de remontée des taux.
Pour faire fructifier son épargne à long terme, la meilleure solution reste donc d’investir au sein des entreprises. Cela nécessite naturellement de prendre un peu plus de risques, mais les épargnants doivent bien comprendre qu’il est désormais devenu impossible de bénéficier de placements à la fois réellement rémunérateurs et sans risque. Cette prise de risque peut par ailleurs rester mesurée grâce à une bonne diversification.
Lorsqu’ils investissent sur les marchés financiers, les particuliers sont souvent préoccupés par l’éventualité d’un krach boursier. Il est souvent possible de se prémunir contre un tel scénario. La méthode consiste à « investir par objectifs ». En clair : essayer de définir les horizons auxquels il sera nécessaire de « casser sa tirelire » pour faire face à un événement important : projet immobilier, paiement des études d’un enfant, départ à la retraite...
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