
La Société Générale présente sa nouvelle direction autour de Slawomir Krupa

Le groupe bancaire a annoncé jeudi que son futur directeur général, Slawomir Krupa, avait présenté au conseil d’administration l'équipe de direction qu’il prévoit de mettre en place et indiqué que celle-ci détaillerait la nouvelle feuille de route stratégique de la Société Générale au troisième trimestre.
La nouvelle direction générale sera «resserrée», composée du directeur général et de deux directeurs généraux délégués, Philippe Aymerich et Pierre Palmieri. Le premier occupait déjà cette fonction et coiffait les activités de banque de détail. Le second pilotait les activités de banque de financement et de conseil (Global Banking & Advisory).
Diony Lebot, qui était directrice générale déléguée du groupe depuis 2018 en charge des fonctions support, des services financiers et de l’assurance, fait les frais de cette réorganisation. A l'échéance de son mandat le 23 mai, elle deviendra «conseillère auprès de la direction générale».
Cette nouvelle direction générale, qui sera en place à compter du 23 mai, sera «chargée de proposer et de mettre en oeuvre la stratégie de développement de Société Générale avec efficacité et cohésion», a indiqué le groupe dans un communiqué.
A lire aussi: Banques françaises : la jeunesse au pouvoir
Recrutements chez Natixis et Credit Suisse
La direction sera épaulée par un comité exécutif composé de 13 membres et créé le 24 mai. Deux nouveaux arrivants se distinguent. Anne-Christine Champion, qui venait de quitter Natixis où elle co-dirigeait la banque de fiinancement et d’investissement, rejoindra le groupe en mai en tant que co-directrice de la banque de grande clientèle et solutions investisseurs, aux côtés d’Alexandre Fleury. La Société Générale est par ailleurs allée recruter chez Credit Suisse sa nouvelle directrice des opérations (chief operating officer), la Sud-Africaine Laura Mather.
Autre nouveauté du comex, la création d’un poste de directrice des activités de mobilité et de banque de détail à l’international. Un poste stratégique en raison du poids pris par le loueur automobile ALD Automotive après l’acquisition de LeasePlan, et que Slawomir Krupa a choisi de confier à Delphine Garcin-Meunier, qui dirigeait la stratégie depuis 2020.
Fin février, Sébastien Proto, directeur général adjoint de la Société Générale en charge de la fusion des réseaux en France, et candidat malheureux à la succession de Frédéric Oudéa à la direction générale, avait annoncé son départ.
Trois objectifs
La nouvelle équipe aura «trois objectifs stratégiques prioritaires» dans le cadre de sa nouvelle feuille de route, dont «l’allocation et l’utilisation performantes du capital dont les actionnaires [lui] confient la responsabilité» et «l’amélioration structurelle des performances opérationnelles et de la rentabilité du groupe».
L’autre objectif est la «qualité d’exécution de la feuille de route à long terme et, dès à présent, de l’ensemble des projets stratégiques en cours : création de la nouvelle banque de détail SG en France, développement de Boursorama, projet d’acquisition de LeasePlan par ALD, projet de joint-venture avec AllianceBernstein et déploiement de la stratégie ESG (environnement, social et gouvernance)», a précisé la Société Générale.
Plus d'articles du même thème
-
Le président de BP s’apprête à tirer sa révérence sous la pression d’Elliott
Helge Lund quittera le groupe britannique, vraisemblablement en 2026, dans le cadre d’une transition ordonnée. La recherche d’un successeur est désormais lancée. -
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
La loi de finances 2025 a laissé aux banques un sentiment aigre-doux
Par souci de justice fiscale, la loi de Finances 2025 a apporté un certain nombre de modifications dont plusieurs touchent les banques de façon directe ou indirecte. Certaines dispositions ne sont pas à l’avantage du secteur bancaire mais d’autres sont plutôt bénéfiques. Zoom sur deux exemples concrets.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions