
La Société Générale mise sur le mobile en Afrique

La Société Générale a annoncé ce jeudi vouloir doubler, à 2 millions, le nombre de ses clients en Afrique sub-saharienne d’ici à trois ans grâce à un nouveau porte monnaie électronique, baptisé Yup. Un million de nouveaux clients pourraient donc être acquis grâce à la promotion de ces «wallets».
Ce porte monnaie électronique est déjà disponible en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Il le sera bientôt au Ghana et Cameroun, puis en 2018 au Burkina Faso, Togo et Guinée. Les clients pourront l’utiliser sur tous les téléphones mobiles, quel que soit le réseau. Lors d’un retrait de cash, le système reposant sur une technologie nouvelle dite NSDT, développée par TagPay, est basé sur l’émission d’un son par le terminal de paiement (ou un smartphone du commerçant) en contact avec le téléphone du client. Yup s’appuiera sur des partenariats avec des réseaux commerciaux (tels que des distributeurs d’essence). La banque vise ainsi 8.000 points de contacts d’ici à trois ans, dans lesquels les clients pourront réaliser toute opération en cash, ce qui leur évitera de se rendre dans les agences bancaires, souvent lointaines et où les files d’attente peuvent être très longues, notamment en fin de mois, lors du paiement des salaires.
La «monnaie sur mobile» existe déjà en Afrique, elle y est développée notamment par Orange. Responsable de la région Afrique, Méditerranée et Outre-mer à la Société Générale, Alexandre Maymat met en avant les fonctionnalités supplémentaires offertes par Yup, dont la possibilité, par exemple, de payer des factures via le mobile, ou de souscrire un crédit. Cela sera possible à terme, dans une partie des points de contact nommés «master agents». Le point mort de Yup serait atteint d’ici à trois ans.
L’Afrique est vue comme un relais de croissance pour la Société Générale. La progression du produit net bancaire y a été «de 10% l’an sur la période 2014-2016, avec une rentabilité (ROE) de 16%», selon Alexandre Maymat. «La croissance restera à deux chiffres » affirme-t-il. En 2016, la région Afrique (avec d’autres implantations, plus marginales) a contribué à hauteur de 223 millions d’euros au résultat net du groupe Société Générale, sur un total de 3,8 milliards.
L’idée est aussi de tester de nouveaux modes de distribution qui pourraient être adaptés à l’Europe, où les interrogations sur le coût des agences bancaires sont un sujet grandissant de préoccupation, estime Alexandre Maymat.
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