
La banque américaine First Republic a perdu 100 milliards de dollars de dépôts

Les actions de First Republic Bank chutent de 21% dans les échanges avant bourse mardi, après que la banque américaine en difficulté a fait état d’une chute de plus de 100 milliards de dollars des dépôts au premier trimestre, à la suite de la plus grande crise qui ait frappé le secteur bancaire depuis 2008.
Deux faillites de banques américaines le mois dernier ont créé une pénurie de liquidités chez un grand nombre de prêteurs régionaux, les déposants se précipitant pour retirer leurs capitaux, ébranlant ainsi la confiance des investisseurs dans le secteur.
Les analystes de Wells Fargo ont déclaré que les sorties de dépôts signalées étaient bien plus importantes que les estimations des analystes et qu’elles se situaient à un «niveau dont il pourrait s’avérer très difficile de revenir».
La fuite des dépôts est au centre des préoccupations des investisseurs, car les clients déplacent leurs capitaux vers des fonds monétaires qui offrent des rendements plus élevés ou vers des institutions plus importantes «too big to fail».
-87%
First Republic a été ébranlée ces dernières semaines alors qu’elle doit relever le double défi d’assurer aux clients que leurs dépôts restent en sécurité et aux investisseurs qu’elle dispose des liquidités nécessaires pour sortir de la crise.
Les bouleversements survenus dans l’ensemble du secteur ont entraîné une baisse de près de 22% de l’indice KBW des banques régionales cette année, tandis que les actions de First Republic ont chuté d’environ 87%.
First Republic, dont le siège est à San Francisco, a déclaré lundi qu’elle prévoyait de réduire son bilan et ses dépenses en diminuant la rémunération des dirigeants, en réduisant les espaces de bureaux et en licenciant 20 à 25% de ses employés au cours du deuxième trimestre.
A lire aussi: Crise bancaire : Bruxelles veut muscler le régime de résolution unique
Le mois dernier, les inquiétudes concernant la santé de la banque ont incité les principaux acteurs du pouvoir, notamment la secrétaire au Trésor américain Janet Yellen, le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell et le PDG de JPMorgan Jamie Dimon, à mettre en place un accord de sauvetage sans précédent de 30 milliards de dollars.
D’autres grands noms sont intervenus, notamment Citigroup, Wells Fargo, Goldman Sachs et Morgan Stanley.
(Avec Reuters)
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