
JPMorgan passe des provisions record sur ses crédits

Le résultat net de JPMorgan a chuté de 68% au premier trimestre, à 2,87 milliards de dollars (2,62 milliards d’euros) en raison de fortes provisions sur les crédits à risque, a annoncé à la mi-journée la première banque américaine. Elle a augmenté ses réserves de 6,8 milliards de dollars, portant le total mise de côté à 8,3 milliards, pour couvrir des pertes potentielles sur ses créances douteuses. Les deux tiers des nouvelles provisions portent sur les prêts à la consommation. Le groupe enregistre aussi une charge exceptionnelle de 896 millions de dollars dans sa division de banque d’investissement en raison de dépréciations sur son portefeuille de prêts relais (bridge loans) aux entreprises, et 951 millions de dollars de pertes en raison de l’écartement des spreads de refinancement sur des dérivés.
JPMorgan se prépare à une «récession assez sévère», alors que la crise du coronavirus et la chute des prix du pétrole ont mis 15 millions d’Américains au chômage.
Le produit net bancaire du groupe s’est établi à 29,07 milliards de dollars au premier trimestre, en baisse de 2,6% sur un an. Le consensus calculé par Factset s'élevait à 29,55 milliards de dollars.
Plus d'articles du même thème
-
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
La loi de finances 2025 a laissé aux banques un sentiment aigre-doux
Par souci de justice fiscale, la loi de Finances 2025 a apporté un certain nombre de modifications dont plusieurs touchent les banques de façon directe ou indirecte. Certaines dispositions ne sont pas à l’avantage du secteur bancaire mais d’autres sont plutôt bénéfiques. Zoom sur deux exemples concrets. -
Thomas Labergère (ING): «Il faut réconcilier le citoyen avec l'économie et la finance»
A l'occasion de l'événement Banques 2030 organisé le 27 mars par L'Agefi, Thomas Labergère, le directeur général d'ING en France, évoque les mesures nécessaires pour promouvoir la compétitivité des banques européennes.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions