
HSBC recule en bourse sur l’annonce du départ de son directeur général

Le titre HSBC a perdu 0,7% à 642 pence à Londres lundi en début de séance après l’annonce par la banque, dans la nuit de dimanche à lundi, du départ de son directeur général, John Flint, un nouveau patron apparaissant nécessaire pour relever les défis auxquels la banque britannique est confrontée.
Cette annonce, à peine 18 mois après l’arrivée de John Flint au poste de directeur général, a été interprétée comme l’annonce d’un possible changement d’approche du groupe.
HSBC dispose d’une capitalisation boursière de 159 milliards de dollars, mais ses actions ont chuté depuis que John Flint est aux commandes. John Flint a été nommé directeur général par le conseil d’administration peu après l’arrivée de Mark Tucker à la présidence de la banque. Nommé à la direction générale de HSBC après une longue carrière au sein du groupe, John Flint a apporté peu de changements à la stratégie de la banque au cours de son mandat.
Le conseil d’administration a décidé qu’il devait quitter HSBC pour que le groupe aille de l’avant et surmonte les conditions d’activité et les événements mondiaux.
«Nous avons pris une décision d’un commun accord. Dans un environnement mondial de plus en plus complexe et exigeant, le conseil d’administration estime qu’un changement s’impose pour tirer le meilleur parti des opportunités qui s’offrent à nous», a déclaré Mark Tucker lors d’un entretien accordé au Wall Street Journal.
Dans un communiqué, John Flint a déclaré que c'était un privilège d’avoir passé toute sa carrière chez HSBC. «J’ai convenu avec le conseil d’administration que les bons résultats semestriels publiés ce jour indiquent que le moment du changement est venu, tant pour moi que pour la banque».
HSBC a indiqué que John Flint quitterait son poste immédiatement mais resterait disponible pour assurer la transition. Noel Quinn, le directeur des services bancaires aux entreprises, assumera temporairement le rôle de directeur général, le temps que le groupe trouve un remplaçant à John Flint, a déclaré HSBC.
Une partie des activités de HSBC pâtit des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, qui freinent dans une certaine mesure les transactions et les investissements pour certains clients, a indiqué le groupe. HSBC subit également les risques liés à la perspective de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Par ailleurs la banque semble avoir pris du retard sur ses plans de redressement des activités aux États-Unis.
Au deuxième trimestre, la banque a dégagé un bénéfice net en hausse à 4,37 milliards de dollars, contre 4,1 milliards de dollars au trimestre correspondant de l’exercice 2018. Le ratio de fonds propres durs CET1 atteignait 14,3% à la fin du premier semestre, en hausse de 0,3 point de pourcentage par rapport à la fin 2018. HSBC a aussi indiqué qu’elle comptait racheter jusqu'à 1 milliard de dollars de ses actions.
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