
Groupama atteint enfin la rentabilité technique

L’assureur mutualiste Groupama a publié aujourd’hui un résultat opérationnel économique de 349 millions d’euros au titre de 2017, en hausse de 156 millions d’euros (+81%) par rapport à 2016. Le ratio combiné en assurance non-vie est passé de 100,3% à 98,9%, marquant le retour de Groupama à la rentabilité technique en dommages. Le groupe travaille depuis plusieurs années à améliorer sa sinistralité courante grâce à «la surveillance du portefeuille et l’amélioration de la gestion des sinistres», a précisé en conférence de presse Fabrice Heyriès, directeur général adjoint. «Mais nous n’avions pas obtenu les résultats visés en 2015 et 2016 car il y avait eu beaucoup de sinistres climatiques et de sinistres graves» (en pertes de récoltes et en accidents corporels notamment). Cette année, le coût des cyclones Irma et Maria n’a pas été si important pour Groupama : 330 millions d’euros bruts, et 38 millions d’euros nets après réassurance. «Nous arrivons enfin au niveau de rentabilité opérationnelle visé depuis quelques années», s’est réjoui Fabrice Heyriès.
En outre, l’assureur «amortit les frais généraux maîtrisés sur un chiffre d’affaires en croissance», a souligné le président Jean-Yves Dagès. Le chiffre d’affaires a augmenté de 2,9% à 13,8 milliards d’euros, avec une progression tant en assurance de biens et responsabilités qu’en assurance de personnes, en France et à l’international.
En revanche, le résultat net a reculé de 9% à 292 millions d’euros, pénalisé par des charges exceptionnelles de 187 millions d’euros liées aux changements réglementaires en France : surtaxe d’impôt, baisse programmée du taux d’impôt et majorations légales des rentes viagères. La contribution des filiales internationales au résultat net a par ailleurs bondi de 35% à 91 millions d’euros.
Plus d'articles du même thème
-
Groupama enregistre le résultat le plus élevé de son histoire
L’assureur mutualiste affiche des résultats 2024 en nette progression par rapport à l’exercice précédent grâce à la bonne tenue de l’ensemble de ses activités d’assurance et une sinistralité "climatique" clémente. Toutefois, le ratio de solvabilité pâtit d’effets de marché défavorables et d’exigences en capital plus élevées. -
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
Le courtier en assurances Adélaïde confirme ses ambitions de croissance
Le groupe de courtage familial indépendant boucle une belle année 2024 et entend bien continuer sur cette lancée. Un nouveau directeur général pour Verlingue attendu fin avril viendra renforcer encore la dynamique de croissance de la filiale historique du groupe.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions