
Fin d’année en fanfare pour les bonus à Wall Street

Le moral est au beau fixe à Wall Street. Alors que les deux dernières années s’étaient soldées par un coup de rabot sur les bonus ainsi que par plusieurs vagues de licenciements dans les grandes banques américaines, le rebond d’activité dans la banque d’investissement devrait faire repartir les rémunérations à la hausse.
Selon les projections du cabinet Johnson Associates, l’augmentation des bonus dans les banques américaines devrait osciller entre 5% et 25% selon les établissements. Cette augmentation sera plus marquée dans les activités de dette (debt underwriting) dont les revenus s’affichent en nette hausse. Elle devrait être comprise entre 25 et 35%, selon les projections.
Une activité soutenue par la volatilité
Malgré le faible nombre d’introductions en Bourse, la hausse des revenus dans les activités liées aux marchés actions (equity underwriting) devrait elle aussi avoir un impact favorable sur les bonus, dont la hausse devrait être comprise entre 15% et 25%.
La volatilité sur les marchés a également redonné un grand bol d’air aux activités de ventes et trading sur les marchés actions, dont les rémunérations variables devraient augmenter de 15% à 20%.
Les traders sur les produits de taux et de change (fixed income), dont l’activité a moins bien performé, bénéficieront d’une hausse plus modeste de leurs bonus, comprise entre 5% et 10%. De même, la hausse des variables sera comprise entre 5% et 10% dans l’activité de conseil en fusions-acquisitions (M&A) qui tourne toujours au ralenti, mais devrait repartir en 2025, estime Johnson Associates.
De manière générale, le cabinet se montre optimiste pour l’année prochaine, l’élection de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine pouvant contribuer à la reprise des transactions, grâce notamment à des baisses d’impôts et à des allégements en matière réglementaire. Le risque géopolitique reste toutefois élevé en cette fin d’année et continue de faire planer une menace sur la bonne santé des établissements financiers.
A lire aussi: Les banques américaines décrochent la timbale du trading
Plus d'articles du même thème
-
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
La loi de finances 2025 a laissé aux banques un sentiment aigre-doux
Par souci de justice fiscale, la loi de Finances 2025 a apporté un certain nombre de modifications dont plusieurs touchent les banques de façon directe ou indirecte. Certaines dispositions ne sont pas à l’avantage du secteur bancaire mais d’autres sont plutôt bénéfiques. Zoom sur deux exemples concrets. -
Thomas Labergère (ING): «Il faut réconcilier le citoyen avec l'économie et la finance»
A l'occasion de l'événement Banques 2030 organisé le 27 mars par L'Agefi, Thomas Labergère, le directeur général d'ING en France, évoque les mesures nécessaires pour promouvoir la compétitivité des banques européennes.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions