BPCE pâtit des difficultés de la banque de détail

Le résultat net du groupe mutualiste est en baisse de 18% à 973 millions d’euros au deuxième trimestre. La banque de grande clientèle résiste, mais ne compense pas la sous-performance de la banque de détail.
Groupe BPCE
BPCE publie des résultats trimestriels en baisse.  -  Photo RK.

Les résultats de BPCE illustrent les vents contraires auxquels sont confrontées les banques de réseaux dans l’Hexagone. Au deuxième trimestre, le groupe mutualiste enregistre un produit net bancaire (PNB) en baisse de 9% à 5,5 milliards d’euros et un résultat net en baisse de 18%, à 973 millions d’euros, malgré une très bonne maîtrise de ses charges qui se tassent de 3%.

BPCE indique avoir néanmoins renforcé ses fonds propres grâce au résultat net du trimestre, le ratio CET1 augmentant de 20 points de base à 15,2%.

Si le groupe dirigé par Nicolas Namias a poursuivi sa conquête avec 500.000 nouveaux clients depuis début janvier dans les réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne sur tous les segments de clientèle, la banque de détail reste pénalisée par le renchérissement du coût de l’épargne réglementée, qui reste supérieure à la hausse du rendement sur les crédits à l’actif. Son PNB est en baisse de 11% au deuxième trimestre à 3,6 milliards d’euros.

A lire aussi: BPCE décroche sous le poids de l’épargne réglementée

La BFI résiste bien

Malgré le ralentissement observé sur certaines activités de marchés, le pôle Global Financial Services résiste bien, avec une hausse des revenus de 2% à 1,8 milliard d’euros au deuxième trimestre, alimentée par la bonne performance de Natixis CIB et la résistance de la gestion d’actifs dans un contexte toujours peu porteur pour le secteur.

La Banque de Grande Clientèle voit son PNB augmenter de 7%, soutenu par la diversification et le développement de la base de clients. La gestion d’actifs et de fortune connaît une baisse contenue de 5% de son PNB, reflétant notamment la hausse de la part des actifs fixed income.

Le coût du risque recule de 22% au premier semestre à 669 millions d’euros, soit 16 points de base, incluant des reprises de provisions pour risques futurs en stages 1 et 2 et un provisionnement prudent en stage 3 sur des risques de crédit avérés « pour un nombre limité de dossiers spécifiques », indique BPCE dans un communiqué.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...