
BNP Paribas commence bien l’année grâce à sa banque d’investissement

BNP Paribas a dégagé des résultats en hausse et supérieurs aux attentes au premier trimestre, profitant du rebond de ses activités de marché et d’une diminution des provisions pour créances douteuses après avoir constitué des réserves en 2020 pour faire face aux répercussions de la crise sanitaire.
La banque a publié vendredi un résultat net de 1,77 milliard d’euros au titre du trimestre écoulé, en hausse de 38% sur un an. Ce résultat intègre une baisse de plus d’un tiers du coût du risque, à 896 millions d’euros. « A 42 points de base des encours de crédit à la clientèle, le coût du risque est bas. Les provisions sur créances douteuses s'établissent à un niveau faible et proche de 2019 », a commenté le groupe dans un communiqué. Le coût du risque avait atteint 67 points de base début 2020 et 74 points de base au quatrième trimestre.
Le groupe a souligné avoir levé plus de 112 milliards d’euros de financements pour ses clients sur les marchés de crédits syndiqués, d’obligations et d’actions sur le trimestre, soit une augmentation de 21% par rapport au premier trimestre 2020.
Le résultat d’exploitation ressort en hausse de 79% sur le trimestre, à 2,34 milliards d’euros. Le produit net bancaire (PNB), l'équivalent du chiffre d’affaires, a augmenté de 8,6% sur la période, à 11,83 milliards d’euros (+12% à périmètre et change constants). Ces résultats confortent le scénario d’une légère hausse des revenus en 2021 et d’une accélération de la reprise économique au second semestre, a indiqué BNP Paribas.
Les analystes prévoyaient un résultat net de 1,26 milliard d’euros et un produit net bancaire de 11,23 milliards d’euros, selon le consensus FactSet.
La reprise profite aux activités de marché
La division Domestic Markets, qui comprend la banque de détail en France, reste freinée par la faiblesse des taux, qui pèse sur les marges d’intérêt. Les revenus progressent tout de même de 1,1%, à 3,96 milliards d’euros, portés par une croissance de 6,5% des encours de crédit. La banque a notamment mis en avant « une bonne progression des crédits aux entreprises et une bonne dynamique des crédits immobiliers ».
La branche International Financial Services, axée sur le crédit à la consommation, l’assurance et la gestion d’actifs, a dégagé une croissance de 4,4% à changes et périmètre constants, mais l’appréciation de l’euro s’est traduite par un recul de 0,6% du PNB, à 4,03 milliards d’euros. « Personal Finance enregistre un rebond marqué de la production de crédits avec l’atténuation des mesures sanitaires », a souligné BNP Paribas.
La banque de financement et d’investissement (CIB) a vu son PNB croître de 24%, à 3,67 milliards d’euros, porté par une bonne dynamique dans tous ses métiers et particulièrement dans le conseil aux entreprises et les activités de marché. Le résultat avant impôts de la division a triplé sur un an, à 751 millions d’euros. Les revenus dégagés par Global Markets ont notamment progressé de 41%, à 1,85 milliard d’euros.
Au 31 mars, le ratio de solvabilité CET1 du groupe s'établit à 12,8%, stable par rapport à décembre 2020.
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions