La flambée des taux rebat les cartes. Concurrencées par les fonds monétaires et l'épargne réglementée, les banques luttent pour garder leurs ressources de bilan. Clients particuliers comme entreprises sont sollicités.
La Banque Postale AM, Edmond de Rothschild AM et CIC Private Debt financent un nouveau type de projet de transition énergétique, des thermostats installés chez les particuliers.
Financement. Comme attendu depuis quelques mois, l’enveloppe des obligations Relance est augmentée. Une douzaine d’investisseurs, notamment des assureurs et la Caisse des dépôts, ont prévu d’investir un milliard d’euros de plus dans le fonds de place destiné à financer en obligations subordonnées les PME et ETI. Ces financements à huit ans constituent des quasi-fonds propres, tout en évitant une ouverture du capital des entreprises. De leur côté, les investisseurs bénéficient d’une garantie de l’Etat permettant de couvrir jusqu’à 30% des premières pertes du fonds de place. De 1,7 milliard d’euros au départ, le fonds monté fin 2021 avec 19 assureurs devrait être investi d’ici à la fin du premier semestre. Or le dispositif a été prévu jusque fin 2023. En pratique, chacun des sept groupements de gestion se verra attribuer une nouvelle poche d’investissement, selon ses possibilités de déploiement. Après les sociétés matures, une licorne s’est invitée parmi les bénéficiaires du dispositif : Voodoo (photo), leader mondial des jeux vidéo mobiles qui a levé le mois dernier 30 millions d’euros pour financer sa croissance.
… on ne compte pas. Ou alors un peu quand même… car les temps sont durs, l’inflation galope même pour les amoureux, et la Saint-Valentin est un couperet qui vient sèchement le rappeler. En tout cas à ceux qui cèdent à la tentation commerciale. eToro était là pour les aider. Ou les dissuader. L’indice de la Saint-Valentin du courtier a mis en valeur, chiffres Refinitiv à l’appui, que les prix des produits de base pour les cadeaux les plus courants à cette occasion ont bondi de 23 % en deux ans (à fin janvier 2023), soit davantage que l’inflation globale des prix à la consommation en Europe (16 %). Un bijou en argent semblait dans ce cadre « le cadeau le plus avantageux » du fait d’une augmentation du prix de l’argent limitée à 3 %. Contre 13 % pour l’or. Mais les plus généreux, ceux qui ne comptent vraiment pas, auront invité au restaurant avec un plat romantique à base de bœuf… dont le prix a bondi de 46 %.
Le député des Yvelines Charles Rodwell présente les recommandations du groupe de travail, dont il est corapporteur, visant à optimiser le soutien public à l’exportation et à l’attractivité de la France.
Les défaillances sont surveillées comme le lait sur le feu et parfois sans que le feu soit allumé ! La Médiation du crédit avait prévenu dès les premières mesures d’aide aux entreprises en 2020 qu’il ne faudrait pas surréagir une fois que l’économie se normaliserait. Le gouvernement n’en a pas moins mis en place une « procédure de sortie de crise » à partir d’octobre 2021, toujours ouverte, pour les petites entreprises en cessation de paiements. Elle permet un redressement judiciaire simplifié sous réserve de pouvoir présenter un plan de continuation de l’activité dans les trois mois. Cette solution a été utilisée par 70 entreprises seulement, selon le décompte d’Ellisphere (voir aussi page 13), qui estime que le résultat était « prévisible, sachant que 90 % des défaillances touchent les très petites entreprises et que 69 % d’entre elles passent directement en liquidation judiciaire ».
En informatique, la simplicité recouvre de la complexité, c’est ce qui se confirme avec les dérapages que connaît le lancement du Guichet électronique des formalités d’entreprises (Guichet unique). Ce portail internet sécurisé devait être mis en service le 1er janvier dernier, pour devenir le passage obligé pour toutes les formalités de la vie d’une entreprise. Beau projet de simplification administrative comme les aime notre gouvernement. Las, il connaît des dysfonctionnements tels qu’une procédure a été mise en place – pas moins d’une page d’instructions pour définir ce qu’est une anomalie avérée – pour autoriser les entreprises à utiliser la voie ancienne, celle d’Infogreffe.fr, qu’il s’agissait de voir disparaître. Avocats, notaires et experts-comptables ne cachent pas leur exaspération, réclamant le retour à 100 % d’Infogreffe. Quant à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), désigné opérateur du site pour le gouvernement, il se fait discret tout en s’activant pour assurer le service en totalité d’ici à fin février…
« On va trouver une sortie par le haut », a promis la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. De fait, il s’agit de redresser la barre après tergiversations. Soit une navigatrice, Clarisse Crémer, 12e en 2020 du dernier Vendée Globe (tour du monde à la voile en solitaire sur Imoca), et bien partie pour un nouveau tour en 2024 à bord du monocoque Banque Populaire. Patatras, l’organisateur change le règlement, rendant nécessaire l’accumulation de points lors d’épreuves séchées par la navigatrice. Séchées pour la bonne cause, celle de la maternité. Elle est maman depuis novembre. Le partenaire bancaire a annoncé devoir à regret, après de vaines négociations avec l’organisateur, trouver un autre skipper. Ouragan sur les réseaux sociaux, mobilisation jusqu’au nouveau grand patron de BPCE, Nicolas Namias. Alors comme ça, être mère serait une faute ?!… « On essaie de faire en sorte qu’elle puisse prendre le départ », a pointé la ministre.
C’est le nombre de TPE/PME accompagnées en 2022 via la procédure simplifiée permettant le rééchelonnement (pour deux à quatre années supplémentaires) des prêts garantis par l’Etat (PGE) avec maintien de la garantie publique. L’accord de place soutenant le dispositif dans le cadre de la médiation du crédit aux entreprises a été prolongé pour l’année en cours. Car même si la grande majorité des bénéficiaires du PGE a fait face en 2022 au remboursement sans difficulté (plus de 30 milliards d’euros sur 106 octroyés aux TPE/PME ont été remboursés), l’horizon reste brumeux.
Il faut que tout change pour que rien ne change. Ou l’inverse, on s’y perd. L’évolution de l’identité visuelle d’EthiFinance nous éclaire. Avec le fruit de ce qu’on imagine avoir été un intense exercice de brainstorming, pardon, de remue-méninges, le groupe français indépendant de conseil et de notation a souhaité « réaffirmer ses valeurs et accompagner son ambition européenne ». Comme le montrent les nouveaux logos (photo), « l’accent est mis sur les deux initiales qui marquent une approche unique de la double matérialité », financière et extra-financière. En outre, pointe EthiFinance (avec deux initiales, toujours), « la typographie géométrique mais arrondie montre à la fois la précision, la rigueur méthodologique et l’approche humaine et attentionnée du groupe vis-à-vis de ses clients ». Indubitablement, le nouveau logo « incarne la force et les valeurs que porte EthiFinance ».