Toute l'actualité de l'entreprise dirigée par Elon Musk, valorisée plusieurs centaines de milliards de dollars en Bourse et spécialisée dans les véhicules électriques.
C’est le montant, en euros, des prêts que la Banque européenne d’investissement (BEI) est disposée à consentir aux régions les plus touchées par la transition de l’Europe vers une économie neutre pour le climat. Ces prêts pourront être assortis de subventions à hauteur de 1,5 milliard d’euros. Cette facilité s’inscrit dans le cadre du mécanisme pour une transition juste du pacte vert pour l’Europe, qui soutient l’abandon des énergies fossiles. Dans les régions moins développées, la composante subvention peut atteindre jusqu’à 25 % du montant du prêt de la BEI.
International. L’Association française des sociétés financières (ASF) aime à souligner que les factors savent répondre présents au chevet des sociétés, particulièrement en périodes économiques chahutées. L’exercice en cours le confirme. Au premier semestre 2022, le montant des créances prises en charge par les factors français a bondi de 16,8 % à 203,5 milliards d’euros (+12,3 % à 131,7 milliards pour l’activité domestique, +26 % à 71,7 milliards à l’international). « Les mois de juillet et août ont également été très actifs, nous devrions afficher pour l’année 2022 un nouveau record en termes de production, au-delà de la barre symbolique des 400 milliards d’euros », avance Philippe Mutin, président de la commission affacturage de l’ASF. Cette production avait en 2021 progressé de 12,9 % à 365,4 milliards. « Ce dynamisme va se poursuivre, estime-t-il, sous l’impulsion de difficultés d’approvisionnement et d’inflation générant une hausse des besoins en fonds de roulement, et de remboursement des PGE (prêts garantis par l’Etat, NDLR), dont l’octroi avait en 2020 asséché les besoins des sociétés en affacturage. Notre rôle va continuer à prendre de l’importance. »
En cette période inflationniste de rentrée scolaire, les délicates négociations financières n’épargnent pas le cercle familial. Selon le baromètre du Teenage Lab de Pixpay dédié à l’argent de poche des adolescents, ces derniers (en tout cas les utilisateurs de Pixpay) reçoivent en moyenne 33 euros par mois, 2 de plus que l’an dernier. Les jeunes Corses sont de loin les mieux servis, avec 50 euros, les Normands et les Bretons se distinguant à 28 euros en bas du classement régional. Cela sans compter les extras, consentis par 14 % des parents pour 13 euros mensuels en moyenne, au bénéfice d’enfants participant aux tâches ménagères. Pixpay, dont l’application permet bien entendu aux parents et aux enfants de gérer la cagnotte, concède qu’il n’est pas interdit de faire la vaisselle ou le ménage bénévolement.
Dette. Un financement de 600 millions de dollars arrangé et placé par Goldman Sachs et JPMorgan en juin dernier s’est révélé à la peine seulement quatre semaines plus tard, courant août. Selon le Wall Street Journal, l’emprunteur, la société de technologies en communication d’entreprises Avaya, a annoncé que son résultat au troisième trimestre serait inférieur de 60 % aux prévisions mais sans expliquer l’origine de la contre-performance. Une enquête serait en cours dans l’entreprise et le cabinet d’avocats Kirkland & Ellis, ainsi que le conseil en retournement Alix Partners, ont été engagés par ses dirigeants. Les investisseurs, dont les titres ont perdu rapidement 30 % de leur valeur, s’estiment victimes d’une information erronée lors du placement. La dette comprenait un prêt sécurisé de 350 millions de dollars arrangé par Goldman Sachs et assorti d’un rendement de 15,5 %, outre des obligations convertibles placées par JPMorgan.
ESG. Le marché du placement privé de droit allemand Schuldschein pourrait bien atteindre un pic historique cette année en termes de volumes d’émissions, à 30 milliards d’euros, tout juste au-dessus du record pré-Covid de 2019. Tel est le point de vue de Sebastian Zank, responsable adjoint de la notation corporate chez Scope Ratings, à la faveur d’un nombre « inattendu » d’émetteurs séduits. Ce dynamisme pourrait s’atténuer au second semestre « après que de nombreux émetteurs ont sollicité le marché pour refinancer des transactions à des taux favorables ». L’analyste misait en février dernier sur un volume total 2022 de 20 à 25 milliards. Sebastian Zank note que cette année le ticket médian a bondi à 150 millions d’euros (avec des transactions de 5 millions à un milliard) contre 100 millions sur les deux exercices précédents. Les critères ESG (environnement, social, gouvernance) continuent de prendre racine, pour concerner, en 2022, un tiers des transactions et 40 % des volumes.
Spectre. La carte de France ici présentée n’est pas celle de températures caniculaires, mais celle du climat des défaillances. Il y fait tout aussi chaud. Altares note que leur nombre a bondi de 49 % à 9.826 au deuxième trimestre pour l’ensemble du territoire (289 sauvegardes, +75 % ; 2.325 redressements judiciaires, +55 % ; 7.212 liquidations judiciaires directes, +46 %). Les progressions régionales s’étalent de 28 % en Ile-de-France à 95 % dans les Hauts-de-France. Les secteurs d’activité à destination du consommateur ou BtoC sont les plus fragilisés. Sur douze mois à fin juin, la hausse nationale atteint 15 % à 34.200 défaillances. Un chiffre en nette hausse mais encore loin des plus de 60.000 observées au milieu des années 2010, et même des plus de 50.000 de février 2020. « Les courbes laissent présager un total de 37.000 défauts sur l’année 2022 », prévient Altares. Pour son directeur des études, Thierry Million, « le spectre de la récession plane et les entreprises ne pourront pas continuer à piocher éternellement dans leur trésorerie en attendant la reprise de consommation des ménages ».
Vacances. Voilà un nouvel acteur du financement de véhicules : Rapido Groupe Finance est le fruit d’un partenariat signé entre FCA Bank (coentreprise détenue par Stellantis et Crédit Agricole Consumer Finance), Sofinco (photo, Crédit Agricole Consumer Finance) et le Groupe Rapido, constructeur français de caravanes et de camping-cars depuis 1948. L’objectif est de fournir aux concessionnaires Rapido dans de nombreux pays en Europe des services financiers adaptés aux profils de leurs clients. Cet accord concerne les dix marques du Groupe Rapido qui produit non seulement des camping-cars (Rapido, Itineo, Fleurette, Florium, Giottiline) mais aussi des vans et des fourgons aménagés (Campérêve, Dreamer, Stylevan, Westfalia, WildAx).
Tensions. Après une hausse significative des dépréciations de goodwills (écarts d’acquisition) en 2020 en raison des incertitudes liées à la pandémie, ces corrections ont reculé de 13 % l’an passé. Elles ont ainsi atteint 5,7 milliards d’euros, « sous l’effet des anticipations d’un rebond de l’économie mondiale post-crise sanitaire », selon l’étude annuelle réalisée par Kroll sur les entreprises du CAC 40. Quinze sociétés parmi les quarante de l’indice ont été concernées par une dépréciation, soit cinq de moins que l’année précédente. Parmi celles-ci, dix contribuent à près de 99 % du montant total des dépréciations (avec en tête, Orange, Worldline, L’Oréal, puis Vivendi). « La guerre en Ukraine qui s’est déclarée en février rebat cependant les cartes », prévient Carine Tourneur, managing director chez Kroll, prévoyant des « dépréciations significatives du goodwill au cours de l’exercice 2022 ».
Tensions. La dernière enquête de conjoncture auprès des TPE-PME de Bpifrance le Lab fait le point sur la situation des entreprises (moins de 250 salariés) dans un contexte de tensions croissantes sur les approvisionnements. Car tel est le souci majeur, d’après les 5.100 réponses collectées en juin : il concerne les trois quarts des entreprises contre les deux tiers en novembre dernier. Certes, la reprise se poursuit cette année, avec un solde d’opinion relatif à l’activité de +25, pour une moyenne historique de +17. Pour amortir les difficultés d’approvisionnement, les dirigeants veulent, pour 73 % (+7 %), accroître leurs prix de vente ou réduire leurs marges d’exploitation (45 %, soit 8 % de plus qu’il y a six mois). La situation financière des entreprises est soutenue par un accès aisé au financement externe mais la situation de trésorerie est jugée moins confortable, avec un solde d’opinion de -5, proche de la moyenne historique, après avoir atteint un plus haut en novembre dernier à +2. Pour les six mois à venir, une détérioration est prévue, l’indicateur passant à -12, en recul de 9 points.
Face aux incertitudes et aux crises, tout le monde ne baisse pas les bras. Si une certaine impression de flottement peut parfois nous saisir à regarder ce qui se passe au sommet de l’Etat, il n’est que de tourner les yeux vers le terrain pour se rassurer. Ainsi, les collectivités locales avancent dans l’expérimentation prévue pour la certification de leurs comptes. Certes, ce grand chantier a été lancé avec la loi sur la Nouvelle organisation territoriale de la République de 2015. Il serait temps d’aboutir, bien sûr. N’empêche, nous sommes sur la bonne voie, la Cour des comptes (photo), qui supervise l’affaire, prépare un rapport qui sera remis cet automne au gouvernement sur le bilan à tirer des expérimentations menées dans 25 collectivités territoriales. Tout cela avant même la fin de l’expérimentation prévue en 2023 ! Ne restera plus, bientôt, qu’à suivre de près l’endettement auquel des comptes bien normés doivent ouvrir les portes plus facilement pour les heureux élus…
C’est la part des entreprises pensant que les délais de paiement risquent de devenir une variable d’ajustement et d’augmenter pour atténuer leurs problèmes de trésorerie, selon l’enquête menée par le cabinet Arc et l’Ifop. Alors que 70 % d’entre elles ne prévoient pas de croissance de leur activité d’ici à fin 2022, 38 % estiment qu’il leur faudra au moins trois ans pour effacer les stigmates de la crise sanitaire. L’allongement des délais de paiement des fournisseurs ressort en tête des mesures de compensation, devant le découvert bancaire. « Les principales victimes de ce phénomène seront les petites et moyennes entreprises, si précieuses à l’économie française », pointe Denis Le Bossé, président du cabinet Arc.
Tissu industriel. Dans un rapport diffusé ce 23 juin sur le développement des entreprises de taille intermédiaire (ETI), l’Institut Bien Commun dégage neuf propositions phares. Créé en 2020 par Antoine Boulay et Christian Saint-Etienne, le think tank soutient l’idée que pour tirer son épingle du jeu économique, la France doit développer le nombre et la taille de ses ETI. Depuis la création de cette catégorie d’entreprises en 2008, les ETI ont augmenté de seulement 15 % en nombre. Leur surreprésentation dans l’emploi et en particulier l’emploi industriel montre le rôle qu’elles peuvent jouer dans la réindustrialisation en vue. Pour les soutenir, l’Institut Bien Commun préconise plusieurs mesures de soutien les concernant : favoriser les transmissions de PME et ETI en améliorant le Pacte Dutreil, encourager le maintien à leur capital d’actionnaires de long terme, les aider à attirer et garder les talents dans leurs équipes, garantir leurs exportations. Leur financement en dette et quasi-fonds propres doit être encore facilité.